Cette belle astéracée herbacée de l’Amérique du Nord ressemble à nos marguerites, mais ses fleurs ligulées externes sont pourpres, rose violacé ou blanches et ses fleurs tubiflores sont disposées sur un capitule bombé. Trois échinacées sont pharmaceutiques : à feuille étroite, pourpre et pâle.
Les Indiens l’utilisent traditionnellement en application locale pour cicatriser et désinfecter les plaies et les brûlures et par voie orale pour soulager les douleurs d’estomac, de dents et les céphalées.
Ils ont recours aux trois espèces ; les Cheyennes prennent une infusion de feuille ou de racine d’E. angustifolia pour soulager les maux de bouche, de gencives, de dents ou de gorge et une décoction de racines d E. pallida dans les fièvres et les infections virales comme la rougeole, la variole ou les oreillons. Les Sioux conseillent E. angustifolia dans les troubles intestinaux.
Les Dakotas et les Poncas prennent le jus de feuille d’E. purpurea et les Dakotas d’E. pallida contre les morsures de serpents et les empoisonnements.
Quant aux racines d’E. Pallida, les Delawares et les Oklahomas la recommandent dans la gonorrhée et les Choktaw pour la toux.
Au XXe siècle, les médecins américains puis européens la prescrivent pour traiter les affections pulmonaires.
Alcaloïdes indolizidiniques et composés phénoliques
La racine renferme des alcaloïdes indolizidiniques, des composés phénoliques comme l’échinacoside et les fleurs d’E. purpurea des acides chicorique et caftarique.
Les extraits alcooliques de la racine stimulent in vitro et in vivo la phagocytose par les monocytes ainsi que la production d’immunoglobulines et de cytokines. L’échinacée est donc une plante immunostimulante qui agit à la fois sur l’immunité innée et sur l’immunité spécifique.
L’échinacoside est antibactérien vis-à-vis de nombreux germes et les extraits montrent également des actions antivirales sur le virus de l’herpès et de la stomatite vésiculaire.
L’échinacée est une plante médicinale originale indiquée lors des affections hivernales récidivantes et dans toute pathologie montrant une faiblesse des défenses immunitaires ; par précaution on évitera de conseiller cette plante chez des patients traités par immunosuppresseurs ou présentant des maladies auto-immunes.
Repères
Indications thérapeutiques : les racines sont indiquées par voie orale en prévention (immunostimulant) et en traitement des affections hivernales (antibactérien, antiviral) dans les refroidissements, le rhume ou les maux de gorges. Les racines d’E. purpurea sont prises contre l’acné et les sommités fleuries utilisées en application locales sur les plaies superficielles. Les racines des trois espèces et les sommités fleuries d’E. purpurea sont inscrites à la Pharmacopée européenne et sont dispensées en pharmacie.
Du bon usage des plantes qui soignent (2018) Fleurentin J., Éditions Ouest France, 380 p.
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