Galeriste et non marchand d’art, comme il avait coutume de le souligner, Leo Castelli a transformé le statut de l’artiste aux États-Unis, assurant à l’art américain, pendant près de quatre décennies, une hégémonie sur la scène internationale. Annie Cohen-Solal – la biographe de Sartre et auteur de « Un jour ils auront des peintres » – raconte, dans « Leo Castelli et les siens » (1), l’incroyable aventure de ce grand bourgeois dilettante qui, après avoir vécu dans de grandes villes d’Europe, a ouvert sa propre galerie aux États-Unis en 1957, à l’âge de 50 ans. Découvrant les grands Américains (Jasper Johns, Robert Rauschenberg, Andy Warhol…) et les mouvements esthétiques (le Pop Art, l’art minimal, l’art conceptuel). Une trajectoire replacée dans le contexte historique des deux guerres mondiales qui ont décimé l’Europe et des avant-gardes modernistes.
Diane Arbus s’est donné la mort en juillet 1971, à l’âge de 48 ans, en s’ouvrant les veines dans sa baignoire. Après son suicide, la postérité a transformé son destin et le regard porté sur son œuvre. Dans un livre simplement intitulé « Diane Arbus » (2), Violaine Binet a voulu remonter le film en arrière, comprendre pourquoi son travail a suscité la polémique et pourquoi, faisant une brillante carrière, elle en vivait mal. Quand la jeune mère de famille coulée dans le conformisme des années Eisenhower s’est retrouvée indépendante, elle a assumé son attirance pour l’interdit et s’est mise à photographier jour et nuit « l’imphotographiable », les marginaux, les déshérités, les curiosités de cirque, les aliénés. L’Amérique et l’homme mis à nu.
« Sidney Bechet mon père » (3) est l’hommage de Daniel-Sidney Bechet à l’occasion du cinquantenaire de la disparition du compositeur. Lui-même musicien, et fils unique, il lève le voile sur les derniers moments d’intimité jamais révélés à ce jour. Grâce aux nombreuses anecdotes et souvenirs privés, l’ouvrage confère une dimension très personnelle à un artiste de renommée internationale.
(2) Éditions Grasset, 282 p., 18,90 euros.
(3) Éditions Alphée/Jean-Paul Bertrand, 230 p., 2 cahiers de photos noir et blanc,21 euros.
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