PREMIÈRE conséquence concrète de l’arrêt de la Cour européenne de justice (CEJ) sur le capital et les chaînes, la pharmacie virtuelle Doc Morris, basée aux Pays-Bas mais opérant en Allemagne, doit fermer immédiatement l’officine qu’elle possède à Sarrebruck, en Sarre, car elle n’appartient pas directement à un pharmacien indépendant.
Le fondateur de Doc Morris, Ralf Dainghaus, a annoncé qu’il se pliait à la décision du tribunal administratif de Sarrebruck, confirmée par l’arrêt de la CEJ sur l’interdiction des chaînes, et fermait donc cette officine comme l’avait exigé le tribunal sarrois dès 2006, suite à une requête des pharmaciens de ce Land. La fermeture avait alors été repoussée dans l’attente de l’avis de la CEJ, qui a finalement confirmé la décision de ce dernier, contre la volonté du gouvernement régional sarrois qui plaidait, lui, pour la légalité de cette officine. Toutefois, Ralf Dainghaus a rappelé que les 150 autres officines à l’enseigne de Doc Morris existant en Allemagne n’étaient pas concernées par cet arrêt, car, contrairement à celle de Sarrebruck, elles n’appartiennent pas à Doc Morris mais fonctionnement sous forme de partenariat franchisé avec lui. Les neuf employés de la pharmacie Doc Morris de Sarrebruck, a précisé par ailleurs M. Dainghaus, ne seront pas à la rue, car leur contrat de travail prenait en compte le risque de fermeture administrative en leur offrant une meilleure protection que celle prévue par la loi en cas de licenciement.
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