LE TAXI slalome habilement entre de vieilles autos fières et colorées. Le paysage se densifie, le vacarme de la ville s’amplifie, et le véhicule s’engouffre progressivement dans le cœur de la ville. Apparaît alors l’avenue 9 de Julio et ses 140 mètres de large qui s’étendent sur quatre kilomètres et viennent cisailler la ville du nord au sud.
L’arrivée à Buenos Aires, deuxième ville la plus peuplée du continent, est saisissante. Le Microcentro, qui porte mal son nom, impressionne par son gigantisme, sa densité et le rythme qui l’étreint. Des immeubles aux façades de style européen côtoient de hautes tours de verre et de béton, le long de grandes avenues qui prennent soudain des allures new-yorkaises. Celles-ci convergent vers la Plaza de Mayo, le centre névralgique de Buenos Aires, qu’ornent les symboles du pouvoir d’hier et d’aujourd’hui. La Casa Rosada, bien sûr, l’imposant siège de la présidence, mais aussi la majestueuse Catedral Metropolitana et l’ancien hôtel de ville célébrant le passé colonial de la capitale.
L’histoire de Buenos Aires se lit le long de ses avenues qui quadrillent des quartiers aux charmes distincts. L’intensité bruyante et fascinante du Microcentro contraste avec les petites rues tranquilles de San Telmo. Les immeubles se font moins massifs, les chaussées plus étroites, mais toujours cette étrange impression d’être plongé dans un tableau vivant, magnifié par un patrimoine architectural aux multiples facettes. Sur les placettes de San Telmo, brocanteurs et danseurs de tango se partagent le pavé dans une agitation que seule la lourdeur de l’air semble ralentir. C’est à petites gorgées de maté, ces infusions d’herbes sirotées à la paille, que les porteños supportent la chaleur de l’été argentin. Le quartier, très prisé, offre les promenades les plus agréables, le long de ses petites rues ombragées, jalonnées d’antiquaires et d’anciens bâtiments coloniaux.
Un peu plus au nord, autre décor. La ville y déploie d’immenses parcs qui offrent un moment de répit loin du tumulte urbain, et abritent bon nombre des quelque 140 musées que compte Buenos Aires. À quelques encablures de ces grands espaces, le Buenos Aires branché a élu domicile : les belles ruelles de Palermo Viejo sont peuplées de boutiques, restaurants et bars que convoitent les jeunes le jour comme la nuit. En suivant l’avenida Santa Fe, les façades prennent un air parisien à Recoleta, l’un des bastions de la vie culturelle de Buenos Aires. On y croise d’illustres personnages, d’Eva Perón (cimetière de Recoleta) à Goya et Picasso (musée des Beaux-Arts).
Comme un trait d’union culturel entre l’Europe et l’Amérique latine, Buenos Aires et ses 13 millions d’âmes est une porte d’entrée rêvée pour s’initier aux charmes de l’Argentine.
Baleine blanche et manchots.
À l’image de sa capitale, l’Argentine est avant tout un territoire démesuré. Il s’étire entre l’océan Atlantique et la cordillère des Andes dans une succession de paysages grandioses et divers. C’est grâce aux nombreux parcs naturels qui jalonnent ses quelque 3 700 kilomètres du nord au sud que l’Argentine a su mettre en valeur ce patrimoine naturel exceptionnel. À l’image de la Patagonie. Le charme des steppes de ce vaste territoire encore sauvage semble immuable et en fait un haut lieu du tourisme national. Son littoral justifie à lui seul une incursion en terre patagone?: il abrite, dans des paysages aux couleurs douces et pures, un écosystème des plus riches.
Un parc national y tire son épingle du jeu?: au cœur de la péninsule Valdés, inscrite au patrimoine de l’humanité, cohabitent des variétés étonnantes d’espèces marines, parmi lesquelles la vedette locale, la baleine franche australe. La péninsule est l’un des zones de reproduction de cette espèce menacée qui vient peupler ses eaux de juin à décembre.
Outre la découverte du majestueux mammifère, les 400 kilomètres de côte offrent des excursions de toute beauté : déambuler dans la plus grande colonie de manchots de Magellan du continent, approcher les guanacos, ces petits lamas sauvages qui peuplent les étendues vertes du littoral, ou même nager avec les lions de mer dans les eaux fraîches de la péninsule.
Glacier en marche.
Enfin, toujours plus au sud, la Patagonie devient cette terre mythique qui termine le continent dans un amas de glaces et de steppes arides, ce bout du monde parsemé de lacs et de glaciers, ciselé par les Andes et l’océan. Au cœur de ces paysages extraordinaires, la petite station d’El Calafate est le point de départ idéal pour apprivoiser la Patagonie du Sud. Posée sur les bords d’un paisible lac cerclé d’une végétation sauvage et colorée, elle donne surtout accès à l’un des parcs naturels les plus prisés du continent : le parc des Glaciers, où trône le Perito Moreno. Au pied de ce bloc de 60 m de hauteur, les craquements qui parcourent la glace parviennent en un écho saisissant ; le Perito Moreno est l’un des seuls glaciers au monde qui continue de progresser, et les 2 m qu’il gagne par jour rendent le spectacle unique.
Mais la région réserve aussi bien d’autres découvertes, et parcourir ses plaines sauvages à pied, ou même à cheval, offre des paysages époustouflants.
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