Les grossistes-répartiteurs sont au plus mal et risquent de ne plus pouvoir assurer correctement leurs missions de service public. Les officines rurales, plus difficiles d'accès, seraient alors les premières touchées, au détriment de l'égal accès aux médicaments sur le territoire.
C'est dans ce cadre que la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP) et l'Association de pharmacie rurale (APR) lancent une bouteille à la mer en s'adressant directement à 7 000 maires ruraux dont la commune compte une officine. Le but ? Les « sensibiliser sur les risques qui pèsent sur la chaîne du médicament » et leur demander de saisir « le président de la République ou les parlementaires de leur circonscription pour assurer la pérennité du modèle français d'égalité et de disponibilité aux médicaments ». Car l'issue de la concertation ouverte par le ministère de la Santé avec les représentants de la répartition pharmaceutique est « très incertaine ».
« Si l'État ne garantit pas l'avenir du modèle de répartition pharmaceutique, les conséquences seront lourdes pour les patients : l'égalité d'accès au médicament sur tout le territoire sera remise en cause, la sécurité d'accès ne pourra plus être garantie dans les mêmes conditions, les risques de rupture de stock seront accrus… Il est encore temps d'agir. Aujourd'hui, nous demandons au gouvernement de prendre ses responsabilités », lance Olivier Bronchain, président de la CSRP. Les entreprises privées qui assurent des obligations de service public* connaissent « une crise économique sans précédent », affichant en 2017 le plus bas résultat d'exploitation de leur histoire « après 10 ans de décisions gouvernementales défavorables ».
« 7 000 pharmacies rurales deviennent chaque jour un peu plus le seul lieu de santé accessible pour des malades souvent à mobilité réduite et qui habitent un environnement médical limité », explique Albin Dumas, président de l'APR. Les deux organisations rappellent que c'est leur relation privilégiée qui « permet de délivrer des médicaments et produits de santé au plus près des lieux de vie ».
*Référencement d'au moins 9 médicaments sur 10, gestion d'un stock correspondant au moins à deux semaines de consommation, livraison sécurisée 2 fois par jour des 22 000 officines françaises dans un délai maximum de 24 heures après chaque commande.
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