Face à la recrudescence des ruptures d’approvisionnement en médicaments depuis plusieurs années, l’Académie nationale de pharmacie émet une trentaine de recommandations visant à endiguer le phénomène, dont certaines concernent l’officine. Les académiciens préconisent notamment d’améliorer l’accès des pharmaciens aux informations sur les ruptures disponibles sur le site de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Ils souhaitent aussi la mise en place de structures locales d’échange médecins-pharmaciens-assurance maladie qui permettraient de trouver des solutions thérapeutiques alternatives. Mais surtout, l’Académie propose de réfléchir à la possibilité d’accorder aux officinaux le droit de remplacer un médicament manquant par un autre de la même classe thérapeutique, sans passer par le prescripteur, à l’image du système mis en place au Québec. Cette « substitution d’urgence » serait, bien sûr, protocolisée et encadrée. En cas de pénurie sur le sol français, les académiciens avancent l’idée d’instaurer un système d’importation et de prise en charge de médicaments permettant aux pharmaciens d’en assurer la dispensation de façon exceptionnelle et transitoire.
Plus largement, l’instance recommande de dresser la liste des matières actives indispensables à la santé publique devant faire l’objet d’une surveillance particulière afin de garantir leur disponibilité. Enfin, elle plaide en faveur de l’interdiction des exportations parallèles d’un stock de médicaments à prix administrés correspondant au stock nécessaire aux besoins nationaux pour les médicaments sans équivalents thérapeutiques.
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