Les pharmaciens contribuent eux aussi à l’innovation informatique. Depuis longtemps, des pionniers se sont toujours rassemblés pour créer des outils qui leur conviennent, comme l’a fait CIP, une coopérative, pendant 25 ans. Mais au bout de ce quart de siècle, « il n’y avait plus d’intérêt à se maintenir dans cette activité » explique Philippe Desrousseaux, directeur de la coopérative Ospharea, qui a pris le relais. « Nous étions arrivés dans un schéma plus commercial sur un marché où de nombreux logiciels sont entre-temps apparus, aussi CIP a vendu l’activité et la marque à Pharmagest. » Ospharea s’est donc créé sur des missions très ciblées, la gestion des statistiques avec OSPharm, un programme reconnu utilisé par plusieurs groupements, et accessible aux conditions d’une coopérative, mais aussi la gestion du tiers-payant et le rapprochement bancaire (pour les coopérateurs uniquement), la formation (e-learning) et les robots et les automates.
D’autres initiatives de ce type ont existé et existent encore : à titre d’exemple, IP3, une société créée en 2000 dont les actionnaires sont uniquement des pharmaciens, s’est lancée dans l’édition d’un logiciel de gestion pour officines après avoir été distributeur. « C’est un logiciel proche du fonctionnement quotidien des officines » explique Pierre Gavid, l’un des actionnaires. « Et ses prix sont plus intéressants que ceux pratiqués sur le marché. »
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