Parmi les avocats qui ont sommé le président de la République de rapatrier les onze djihadistes français condamnés à mort en Irak, il en est un, au moins, qui a assorti son coup de semonce de ces mots : s'il ne le fait pas, assure-t-il, « ce sera une tache sur l'honneur de Macron ». Bien entendu, l'avocat n'a pas eu besoin d'y réfléchir à deux fois avant de prononcer sa sentence, presque aussi sévère que celle de Bagdad. Il ne risque même pas de salir une serviette lors d'une soirée à l'Élysée. Mais il a déjà réussi son coup : le rapatriement étant improbable, la tache est inévitable. De sorte que, sous le prétexte de chercher, pour les djihadistes, un absolu de justice, il a, à sa manière, condamné le président. Lequel doit à ces auxiliaires de justice tout le respect qui leur est dû, mais sait quand même que la plupart du temps, et surtout dans leurs plaidoiries, ils parlent pour ne rien dire car ils n'ont aucune responsabilité, ce qui n'est pas le cas de M. Macron. Le talent de l'orateur, poussé au sommet de sa culture et au tréfonds de ses convictions, fait parfois un bruit de crécelle, de sorte qu'on en retient le bruit plus que la substance. Une chance pour l'auteur d'une telle forfaiture.
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