« Vendredi, peu après 21 h 30, un ami me téléphone pour me dire qu’il vient d’entendre des tirs d’armes automatiques. J’étais sur place quelques minutes plus tard. Ce que j’ai vu est indescriptible, une scène d’horreur totale. J’ai beau avoir l’expérience de situations ultra-violentes et des urgences absolues, ayant fait six ans à la BSPP (Brigade des sapeurs pompiers de Paris) et quinze ans de SAMU dans les Hauts-de-Seine, je me suis trouvé totalement démuni », témoigne dans « le Quotidien du Médecin » le Dr Stéphane Chicheportiche, dont le cabinet se situe rue de Charonne, à une centaine de mètres de la brasserie La Belle Équipe.
Premier médecin à être arrivé sur les lieux de la tragédie, il ajoute : « J’ai tenté de garder mon sang-froid. Mais comment intervenir sans matériel de secours ? Vous êtes comme un plombier sans ses outils. Après un pré-tri ultrarapide, tout ce que j’ai pu tenter, ce sont des points de compression sur des personnes qui saignaient abondamment. J’ai tenté d’arrêter des hémorragies comme j’ai pu. Et puis les premières sirènes ont retenti très vite. Les pompiers et les équipes du SAMU se sont précipités. »
Au-delà de ce praticien parisien, les médecins, qui avaient décidé de cesser leur activité pour plusieurs jours, ont vite mis au placard leurs banderoles et leurs slogans anti loi de santé. Dès vendredi soir, l’Union des chirurgiens de France (UCDF) avait demandé aux soignants de la région parisienne de « cesser immédiatement le mouvement de blocage sanitaire », et de se rendre disponible dans les établissements.
Le Syndicat national des anesthésistes réanimateurs de France (SNARF) a lancé le même appel spécifique auprès de ses confrères. La Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) a aussitôt appelé les cliniques à suspendre la grève pour répondre aux urgences. Idem du côté des praticiens libéraux (MG France, Le BLOC, CSMF, FMF et SML) qui ont rapidement demandé à l’ensemble des médecins de cesser immédiatement toute action de grève des soins dans l’ensemble du pays. Dans les hôpitaux parisiens, des dizaines de médecins, chirurgiens, réanimateurs, urgentistes, infirmières ou brancardiers se sont présentés spontanément pour apporter leur concours aux équipes déjà mobilisées.
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