PAR DÉCRET législatif, publié en novembre 2009 au « Journal Officiel », les pharmacies italiennes obtenaient l’an dernier le droit de se transformer en relais sanitaires. Une magnifique révolution pour les quelque 17 617 officines disséminées sur l’ensemble du territoire. Et aussi pour les Italiens qui peuvent désormais faire leurs analyses, fixer un rendez-vous chez un spécialiste ou retirer leurs résultats chez leur pharmacien.
Depuis, un an a passé. Et, tandis que de nombreux titulaires réaménageaient leurs locaux pour dégager de l’espace et installer leurs nouvelles activités, le gouvernement Berlusconi élargit sa réforme. Ainsi, l’exécutif a autorisé à la mi-septembre, l’emploi de « personnel infirmier et de physiothérapeutes dans les pharmacies où la population pourra effectuer des analyses et de la rééducation moteur ». Feu rouge en revanche en ce qui concerne les médecins, qui ne pourront pas travailler dans les pharmacies comme certains le réclamaient. Une décision adoptée à la suite des questions soulevées par une partie des opérateurs de secteur qui se disaient perplexes et qualifiaient carrément la présence des blouses blanches dans les officines d’« incompatible avec le lieu et les conditions de travail ». Le décret adopté par le conseil des ministres italien précise, à ce propos, que les fraudeurs seront passibles d’une amende comprise entre cinq et vingt mille euros.
Du côté des infirmiers, on applaudit la décision de l’exécutif Berlusconi. Sur les forums spécialisés sur Internet, de nombreux infirmiers affirment que le décret-loi va d’abord relancer l’emploi pour l’ensemble de la profession. Et permettre, d’améliorer la qualité du service sanitaire qui pourra être mis à disposition des usagers dans les officines. Les représentants des infirmiers ont, en revanche, déjà réclamé des explications complémentaires sur les conditions de travail et les salaires des infirmiers en pharmacie.
Du côté des pharmaciens, on applaudit aussi. « Le décret-loi, approuvé par le conseil des ministres, permet aux pharmacies de devenir toujours plus performantes et de renforcer leurs liens avec la Sécurité sociale, ce que nous avons toujours réclamé », note Annarosa Racca, présidente de Federfarma, la fédération nationale des pharmaciens italiens. Selon elle, la conférence des états-régions, formalisée législativement en 1988 après la création des régions, doit maintenant entériner le décret au plus vite. De fait, tant que cette formalité obligatoire selon le système italien n’aura pas été effectuée, le décret-loi ne pourra pas être appliqué.
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