Des haricots verts au Datura chez Leclerc

Publié le 11/03/2019

haricot
Crédit photo : Phanie

L'enseigne E.Leclerc a dû rappeler, le 8 mars, des haricots verts contaminés par la fameuse « herbe du Diable », aussi connue sous le nom de Datura stramonium.

Sécheresse buccale, troubles visuels, élévation du rythme cardiaque, confusion, hallucinations… Autant de symptômes que peut entraîner l'ingestion du Datura stramonium, une plante herbacée très toxique. Après un premier problème fin novembre et la contamination de farine de sarrasin bio par cette même plante, l'enseigne E.Leclerc a dû rappeler en urgence, et pour la même raison, plusieurs lots de haricots verts de la marque « Notre jardin », le 8 mars dernier. Les clients ayant récemment acheté ces produits sont donc invités à les rapporter au plus vite au magasin. Une infime quantité peut en effet suffire pour être malade. « En cas d'ingestion, appelez le 15 ou consultez rapidement votre médecin traitant », précise l'enseigne de grande distribution. « Ce produit est référencé avec le code barre suivant : 3564700005688 03. Il s’agit des sachets d’un kilogramme, répondant au lot 8352M, commercialisé à partir du 20/12/2018 et du lot 8031M, commercialisé à partir du 01/02/2018 ». E.Leclerc a également mis à disposition de ses clients, un numéro de téléphone : 0 800 86 52 86.

Potentiellement très toxique, le datura stramonium est une plante qui contamine parfois certaines récoltes, en particulier le blé noir (aussi appelé sarrazin). Les alcaloïdes qu’il contient, la scopolamine et l’atropine, peuvent entraîner, dans un premier temps, des troubles périphériques (dilatation de la pupille et troubles de l’accommodation ; tachycardie, vasodilatation etc.) puis des troubles centraux (agitation, confusion, hallucinations…), comme le rappelle le site du ministère de l'agriculture et de l'alimentation. Si l’intoxication n’excède parfois pas les 12 heures, elle peut être plus longue, jusqu’à 3 jours dans les cas les plus sévères. Deux raisons supplémentaires de se montrer prudent avec celle qu’on surnomme parfois « l’herbe du diable » : de très petites quantités peuvent suffire à une intoxication et lorsque cette dernière se manifeste, elle conduit bien souvent à une hospitalisation.