Des gilets jaunes barrent la route à un pharmacien

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Publié le 19/11/2018
Gilets jaunes

Gilets jaunes
Crédit photo : AFP

Les gilets jaunes s’en sont pris samedi à un confrère dans les Pyrénées-Orientales, l’empêchant pendant plus d’une heure d’accéder à son officine.

Soutenus par certains pharmaciens, les gilets jaunes n'en sont pas moins implacables avec des confrères dans certaines régions. Un titulaire des Pyrénées-Orientales en a fait l'amère expérience, samedi matin, alors que le mouvement citoyen battait son plein. Il s’apprêtait à rejoindre son officine quand il a été arrêté par des gilets jaunes sur la voie rapide de Narbonne, à hauteur du centre commercial de Claira.

Comme le relate l’hebdomadaire « La Semaine du Roussillon », le pharmacien est resté bloqué pendant près d’une heure et demie. Alors qu’une altercation oppose un automobiliste qui tente de forcer le passage et deux gilets jaunes qui se sont jetés sur son capot, le pharmacien intervient et demande aux manifestants de lui ouvrir la voie, pour pouvoir se rendre à sa pharmacie. L’un des gilets jaunes présents lui oppose un refus catégorique et lui rétorque, cité par la « Semaine du Roussillon », « c’est ta pharmacie ? Eh ben, tu vas la fermer, c’est un commerce comme un autre, les gens iront ailleurs ». Un de ses compères s’en mêle : « Les vieux ne seront pas malades aujourd’hui ! »

Finalement, après une longue négociation, le titulaire est autorisé à franchir le barrage. « Quand j’ai pu enfin passer, l’un d’eux m’a dit "c’est aussi pour vous qu’on fait ça" », raconte-t-il dans la presse régionale. Le moment d’énervement passé, il analyse la situation : « J'ai trouvé que le mouvement était très mal organisé. Ils ont attendu que toutes les voies soient bloquées avant de penser à faire un passage pour d’éventuels secours. Heureusement qu’il n’y a pas eu d’urgence à ce moment-là. Ce que j’ai pu constater, c’est que ça se passe bien avec les gilets jaunes qui abordent le mouvement en bonne intelligence, mais pas avec les autres, c’est dommage. »Et de concéder : « De manière générale, c’était quand même assez calme. »

 


Source : lequotidiendupharmacien.fr