Des expériences étrangères contrastées

Publié le 27/03/2014

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D’après l’enquête Call Medi Call, 54,7 % des pharmaciens français n’ont aucune idée des conditions de la délivrance à l’unité dans les pays où elle a déjà été mise en œuvre. Les Pays-Bas et l’Angleterre, par exemple, la pratiquent déjà, avec plus ou moins d’enthousiasme (voir « le Quotidien » du 10 octobre 2013). Lors d’une première prescription à un malade, les pharmaciens néerlandais ne peuvent délivrer plus de deux semaines de traitement, au comprimé près. Si le patient supporte bien son médicament, le reste du traitement lui sera délivré, dans les mêmes conditions. Une photocopie de la notice est remise au patient s’il n’a pas reçu la boîte d’origine du médicament. Les pharmaciens néerlandais, rémunérés pour cette mission, l’acceptent plutôt bien. Ce n’est pas le cas de leurs confrères anglais, qui restent sceptiques sur l’utilité économique de la délivrance à l’unité. Ils doivent, eux aussi, donner aux patients la quantité exacte de comprimés prescrits, et peuvent remettre le reste de la boîte à un autre patient. Mais leur rémunération est globale et ne prend pas en compte cette tâche supplémentaire. Enfin, aux États-Unis, les pharmaciens doivent dispenser les médicaments à l’unité, en les remettant au patient dans une boîte, avec une étiquette et en imprimant la notice, explique l’économiste de la Santé Jean-Jacques Zambrowski. À l’inverse, le Danemark et la Suède ont choisi d’agir en amont, au niveau de la prescription. Les médecins doivent faire correspondre exactement le nombre de médicaments prescrits au nombre de médicaments contenus dans les conditionnements.

A.-G.M.