Dépenses de santé : plus de 3000 euros par habitant et par an

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Publié le 10/09/2019

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Crédit photo : Phanie

Chaque Français a consommé 3 037 euros en soins et en biens médicaux au cours de l’année 2018, selon la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES). Une moyenne qui signale un ralentissement de la croissance des dépenses de santé.

Phénomène déjà constaté en 2017, la croissance de la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) marque le pas, comme l'indiquent les statistiques 2018 publiées par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES). En moyenne, 3 037 euros ont été dépensés en 2018 par chaque Français, soit une hausse de 1,5 % par rapport en 2017. Un an auparavant, les dépenses avaient augmenté de 1,7 % (et de +2,1 % en 2016).

Cette décélération s’explique en majeure partie par la réduction progressive du poste hospitalier. Il ne constitue plus aujourd’hui que 46 % des dépenses de santé et la consommation des soins hospitaliers n’a augmenté que de 0,8 % en 2018 contre 1,6 % en 2017. À l’inverse, la consommation des soins de ville poursuit sa dynamique à +2,9 %, contre +2,6 % en 2017. Parmi ces soins de ville, désormais prépondérants dans les dépenses de santé, le médicament ne cesse de voir sa part diminuer. La consommation de médicaments délivrés en ville, soit 16 % de la CSBM, s’infléchit en effet de 0,2 %. Pendant ce temps, on observe une flambée des autres postes (transports sanitaires, optique…) de 3,9 %.

En matière de santé, la France, qui y consacre 11,3 % de son PIB, est plutôt bonne élève. Portée par une progression des patients pris en charge à 100 % au titre des ALD et par une montée en charge des complémentaires santé dans l’optique et le dentaire, la participation des ménages, la plus faible des pays de l’OCDE, continue de s'amoindrir : le reste à charge ne constitue plus que 7 % de la CSBM en 2018, contre 7,7 % en 2016, soit 214 euros en moyenne par habitant.

À souligner également que la France parvient à juguler la croissance de ses dépenses de santé (+1,4 % en moyenne sur les huit dernières années) tandis que la majorité des autres pays de l’Union européenne connaissent une tendance inverse (+2 % en moyenne sur les cinq dernières années).