Comme en 2010, la profession a été sensibilisée par ses syndicats à la dimension régionale et nationale de ce scrutin qui influe tant sur les initiatives professionnelles en régions que sur la politique conventionnelle. Mais la comparaison s’arrête là. Car c’est dans une France redécoupée avec neuf ARS en moins et autant d’URPS, que se sont déroulées ces élections. De quoi rebattre les cartes entre les trois syndicats, tous représentés dans chacune des dix-sept régions, à l’exception de l’Union nationale des pharmaciens de France, absente de Corse et des Antilles (Guadeloupe et Martinique).
Cette fois, moins de travail pédagogique aura été nécessaire pour initier les titulaires aux enjeux de ces élections. La campagne aura été en revanche plus idéologique, marquée par l’économie de l’officine en général, et la question de l’honoraire en particulier. Exit donc les retours sur expérimentations en régions, sur les participations aux appels des ARS et autres projets lancés « en interpro ». De quoi faire grincer quelques dents sur le terrain. Pas suffisamment cependant pour dissuader les pharmaciens de s’exprimer par la voie des urnes. Moins nombreux à répondre à l’appel, avec un taux de participation de 59,40 % contre 62,39 % en 2010, les pharmaciens restent en effet les professionnels de santé les plus mobilisés, alors que les taux de participation des chirurgiens-dentistes et des kinés atteignent péniblement les 46,43 % et 24,08 %.
L’UNPF écartée
Quand ils font parler les urnes, les pharmaciens le font sans équivoque. Les résultats de ce scrutin démontrent une nette polarisation de la profession entre les deux grands syndicats, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) remportant 48,81 % des voix, soit 89 sièges, talonnée par l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), qui a convaincu 42,59 % des électeurs (66 sièges). On retiendra de ces élections cette nette progression de l’USPO qui s’arroge 13,51 points supplémentaires, grignotés à son principal adversaire, la FSPF, mais aussi à l’UNPF. Car c’est là la deuxième surprise de ce scrutin. La troisième force syndicale, auteur d’un livre blanc réformateur de la profession, n’a pas su convaincre. Avec 8,28 % des voix (10 sièges), l’UNPF, en recul de 3,12 points, n’atteint pas le quorum exigé pour atteindre la représentativité. Un verdict très dur puisqu’elle sera désormais écartée des discussions avec l’assurance-maladie à partir de 2017, la nouvelle enquête de représentativité devant être déclenchée au deuxième semestre de cette année. La FSPF et l’USPO se partageront donc la lourde responsabilité de la signature conventionnelle.
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