Aurait-on inventé l’emballage parfait ? Chez Medicodose, on s’en vanterait presque… L’entreprise marseillaise a en effet mis au point un emballage pharmaceutique intelligent et connecté qui semble couvrir tous les usages possibles. Son ambition ? S’imposer sur les trois marchés représentés par les essais cliniques, la prise de médicaments et la lutte contre la contrefaçon.
Trois cibles distinctes et complémentaires qui promettent à la start-up une croissance rapide. Médicodose permet donc de lutter contre la non-observance thérapeutique des patients atteints de pathologies chroniques, mais peut aussi détecter un faux médicament ou en authentifier un vrai, grâce à un échange de données en temps réel avec les laboratoires pharmaceutiques.
Mais la véritable originalité de ce énième pilulier électronique réside surtout dans son application dans les essais cliniques. « Un essai clinique de niveau II ou III peut faire intervenir plus de 7 000 sujets, basés sur 25 sites et plusieurs pays différents. Sujets dont on doit recueillir les données, telles que la prise des médicaments suivant le protocole, les réponses aux questionnaires cliniques et les effets secondaires majeurs causés par la nouvelle molécule. À travers notre solution, toutes ces données seront mises à la disposition du clinicien, de la CRO (Contract Research Organization, entités chargées de réaliser les essais cliniques) et du sponsor en temps réel, quelle que soit la zone géographique du patient », explique le fondateur de Medicodose, Nadir Benouali.
Habituellement, ces données sont restituées par les patients via le report des plaquettes utilisées (décompte des pilules restantes) et de questionnaires dûment remplis. Celles fournies par Médicodose proviennent, elles, de la plaquette connectée, mais aussi du questionnaire digitalisé auquel répond le volontaire, contacté par le biais du serveur. Croisées entre elles via la plateforme logicielle, ces deux catégories de données permettent de vérifier le degré d’adhérence du volontaire au protocole clinique en quasi-temps réel.
Le facteur « temps réel » permettrait aux laboratoires de réaliser des économies substantielles. En accélérant le retour des résultats des essais cliniques, les CRO seraient à même de prendre des décisions plus rapidement. Et notamment, lorsque des effets secondaires trop lourds imposent la fin desdits essais, de mettre un terme au protocole plus tôt, en économisant des sommes importantes, et peut-être des vies…
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