D’emblée, la pensée se fait altière et prospective avec Jacques Attali, qui se demande « Que sera le monde en 2030 ? » Une prise de conscience de l’avenir est indispensable, qui conditionne la survie même de l’humanité.
Au fait, comment prend-on ici et maintenant conscience de ce qui sera dans quinze ans ? En étant dès maintenant un « acteur du changement », répond Jacques Attali, qui, plus concrètement, campe la contradiction que représente un marché mondial et la démocratie locale. Philosophe, il met en relief que l’abus de liberté individuelle brise souvent l’intérêt collectif. Un nouveau Rousseau ?
Lui succède Saskia Sassen, géographe spécialiste de la globalisation. Elle s’en prend avec une grande vigueur aux opérations de la finance qui cassent l’économie dans beaucoup de pays, ce qui se traduit par « une accélération des destructions dans la biosphère dans le monde entier, la réémergence de formes extrêmes de pauvreté et des violences dont on a pensé qu’elles étaient sur le point de disparaître ».
Il faut agir
Bien sûr, le pont est construit qui va de la critique d’une économie sans éthique à un saccage de notre environnement et un quasi-empoisonnement de notre alimentation. Mais faut-il, comme Pierre Rabhi, pionnier de l’agriculture biologique, invoquer notre « Terre-mère » ? C’est à d’autres hommes que nous portons atteinte en abîmant la planète, celle-ci n’est en rien une mère souffrante.
Grand secoueur du cocotier de l’enseignement à la française, François Taddei reprend quelques vieux slogans de la gauche soixante-huitarde. Hélas, c’est une facilité démagogique de s’en prendre au « tout par cœur » et au savoir. L’échange entre professeur et élève reste, déplore-t-il, unilatéral. Il est vrai que les profs n’apprennent pas grand chose de leurs élèves et, d’ailleurs, ne doivent pas délivrer de connaissances mais les « accompagner dans leurs projets personnels ». Pas facile devant des classes ou des amphis de 40 et plus...
D’autres contributions, comme celle de la philosophe Cynthia Fleury, plaident pour une économie relevant de l’oïkos, que le monde devienne une maison habitable. Mais tous sont d’accord avec Joseph Stiglitz, pour qui « ne pas agir serait impardonnable ». Et, comme disait le général De Gaulle dans un autre contexte, « vaste programme ».
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