L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), durement mise en cause dans un article du « Figaro » mardi dernier, dément toute crise interne. Dans un entretien avec « Le Quotidien du pharmacien », son directeur général, Dominique Martin, revient en détail sur les vacances de postes actuelles, dont il estime la durée pendant laquelle ils ne sont pas pourvus « tout à fait raisonnable ».
« Les postes de directeurs sont des postes sensibles. Le plus ancien à pourvoir est ouvert depuis trois ou quatre mois. Nous sommes en fin de recrutement et tous seront pourvus d’ici à quelques semaines et au plus tard en septembre. » Pas de quoi parler d’une crise de vacances de postes donc, d’autant que l’ANSM affiche un turn-over inférieur à 5 %, un taux de départ faible qui diminue depuis trois ans et un taux d’absentéisme très bas. Quant à dire que « les gens partent car il n’y a plus aucune cohérence, plus aucun projet clair », comme l'affirme un informateur du « Figaro », Dominique Martin répond que chaque départ correspond à une situation particulière. « Le directeur adjoint de la surveillance est parti pour créer une start-up avec son frère, l’ancien directeur de l’évaluation, un passionné d’innovation, a rejoint une grande entreprise en pointe. Il y a effectivement trois départs concomitants, mais c’est un hasard. L’une des trois personnes part pour pouvoir suivre son conjoint, deux autres démissions sont survenues au même moment. Enfin, le directeur de la communication a trouvé un poste correspondant mieux à ces attentes à la fin de sa période d’essai. » Au total, ce sont donc trois postes de directeurs et un de directeur adjoint qui sont en cours de recrutement, pour plus de quarante postes de direction existant au sein de l’agence.
Mais alors, pourquoi ces articles à charge ? Selon Dominique Martin, cet article du « Figaro » s’inscrit dans une longue série commencée il y a plusieurs années, et s’appuie sur les déclarations d’agents de l’ANSM « qui doivent avoir des récriminations et fournissent des informations subjectives, sans respect pour leur devoir de réserve tel que précisé dans la charte de déontologie ». Pour Dominique Martin, l’établissement n’est en rien fragilisé par ces rumeurs, le contrôle et la sécurité du médicament sont assurés et l’institution est parfaitement opérationnelle.
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