La Fédération internationale pharmaceutique (FIP) a publié hier « 23 mesures d’urgence » à l’intention des gouvernements et décideurs du monde entier, pour que les compétences des pharmaciens soient utilisées de manière efficace dans la lutte contre le Covid-19.
Parmi ces 23 mesures d’urgence, certaines sont déjà appliquées à la pharmacie française. C’est le cas pour l’autorisation de renouvellement de prescription, la possibilité pour les officines de fournir certains médicaments habituellement réservés à une délivrance hospitalière, ou encore pour la réalisation de certaines missions à distance comme le télésoin. C’est aussi le cas pour l’encouragement à un redéploiement sur la ligne de front, par exemple via les services de renforts sanitaires, et pour l’utilisation des compétences des étudiants en pharmacie.
Mais la FIP va plus loin. La fédération, qui représente plus de 150 organisations nationales de pharmaciens dans le monde, appelle en premier lieu à la reconnaissance des pharmaciens et de leurs équipes comme des partenaires clés : ils doivent être « pleinement intégrés dans les protocoles d’urgence », donc parfaitement libres de leurs déplacements pendant le confinement et bénéficier de la garde d’enfants lorsque les écoles sont fermées. Elle appelle également à ce que le pharmacien et ses collaborateurs soient équipés de protections appropriées et qu’ils bénéficient des tests Covid-19, au même titre que les autres soignants et travailleurs essentiels. Un soutien psychologique doit leur être proposé, tout comme des aides financières en cas de fermeture temporaire pour raisons de santé.
La FIP recommande par ailleurs que les pharmaciens reçoivent un soutien logistique et financier pour les livraisons à domicile de médicaments et de dispositifs médicaux (et éventuellement la fourniture de divers services pharmaceutiques), en particulier lorsqu’il s’agit de patients à haut risque contraints de rester chez eux. Elle n’exclut pas des collaborations avec les services postaux ou d’autres partenaires logistiques. Elle préconise un travail d’identification des médicaments à risque de rupture et à la mise en place d’un plan d’atténuation de ce risque comprenant, par exemple, la possibilité pour les pharmaciens de pratiquer des substitutions de traitement sans l’accord du prescripteur.
Elle défend également le rôle du pharmacien dans les tests rapides du Covid-19 en soulignant son maillage territorial, et demande qu’il soit autorisé à tester et traiter des pathologies aux symptômes respiratoires similaires au Covid-19, « comme les infections à streptocoques ». Enfin, la FIP plaide pour que les pharmaciens puissent participer à la vaccination de masse des adultes pour toutes les maladies évitables, dont le Covid-19 dès qu’un vaccin sera disponible.
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