Cibler le Problème
La vente d’un produit médicamenteux représente la réponse à un problème. Logiquement la première étape est donc de déterminer la nature réelle du problème. N’hésitez pas à interroger un propriétaire trop vague (« Mon chien se gratte, que me conseillez-vous ? »). Des questions simples vous permettront d’explorer une origine parasitaire (« Avez-vous vu des puces ? Des crottes de puces ? Votre chien est-il souvent en contact avec d’autres animaux ? »), allergique (« Se gratte-t-il tout le temps ou dans certaines circonstances ?), voire un corps étranger (« avez-vous inspecté l’oreille qui le démange ? »). De même, pour conseiller un antiparasitaire à un animal qui voyage renseignez-vous sur la destination (risque de leishmaniose dans le Sud, exigences particulières pour l’Angleterre…).
Cibler le Patient
Les indications, contre-indications ou précautions d’emploi nécessitent de connaître le patient : âge (chiot ou adulte), poids, race, autres animaux en contact… Ne le voyant pas, vous devez absolument vous renseigner. Certains antiparasitaires sont mal tolérés par certaines races (lactones chez les Colleys), espèces (perméthrine chez le chat), ou à certains âges (chiots de moins de 3 mois, gestation)… Si plusieurs animaux doivent être traités (puces par exemple) vérifier poids/race/espèce de chacun…
Cibler le Propriétaire
Adaptez toujours le conseil à son niveau de réceptivité et assurez-vous qu’il le comprend bien. En cas de puces, tenez aussi compte de son lieu de vie pour traiter l’environnement (appartement, maison avec jardin, niche dehors, promenades en voiture), des autres membres de la famille (conseils de prudence pour l’application d’une pipette s’il y a des enfants en bas âge), du type de produit souhaité (collier, pipette, poudre, comprimé…).
Connaître parfaitement les Produits
Aucun produit n’est adapté à tous les cas. Le choix d’un antipuce par exemple découlera des 3 points précédents. Vous devez connaître parfaitement sa composition, ses effets indésirables, les races et espèces cibles (risque de toxicité) ainsi que les précautions à prendre par la personne qui l’applique. Même si vous délivrez des antipuces sans prescription, ils n’en restent pas moins des produits pharmaceutiques.
Pour terminer, n’oubliez pas de préciser que si le problème de peau persiste plus de 3 à 4 jours ou s’il apparaît des lésions, il faudra absolument consulter un vétérinaire. En effet au moindre doute, seul l’examen de l’animal permettra de déterminer avec exactitude l’origine du problème. Comme toujours : primum non nocere.
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