« L'arrêté Perfadom est effectif depuis le 1er mai 2016, mais il évolue encore du fait d'un travail interprofessionnel, et qui met le pharmacien de ville dans son rôle de coordonnateur. Cela devient logique, affirme Sophie Sergent, pharmacienne à Liévin (Pas-de-Calais) et membre du bureau national de la FSPF, en charge notamment des URPS. Cet arrêté est relativement complexe, mais il s'agissait de contenir le poste des Listes des produits et des prestations (LPP), c’est-à-dire tout ce qui touche à la nutrition parentérale et à la perfusion à domicile. Ce poste est en augmentation de 10 % par an. » C'est une des données aussi du maintien à domicile (MAD).
La responsable nationale était venue, ce jeudi 30 juin, à Compiègne (Oise), présenter la nouvelle tarification aux pharmaciens du département. Bertrand Gilbergue, président du syndicat départemental, et élu à l'URPS Nord Picardie, a annoncé en introduction « cette soirée pour préparer le départ des anciens, rajeunir le syndicat, créer le lien entre les pharmaciens de ville et l'hôpital ». L'arrêté Perfadom était bien d'actualité.
Un pharmacien sur quatre du département avait répondu présent à l'invitation, pour laquelle Oxypharm, prestataire du répartiteur CERP, assurait l'assistance technique. « Nous avons un intérêt conjoint avec la Fédération, explique Olivier Le Drian, responsable régional : nous sommes une coopérative de pharmaciens, nous sommes acteurs. » Le prestataire était d'ailleurs présent le même soir à deux autres réunions, à Amiens (Somme) et Bordeaux (Gironde), pour le même ordre du jour. Sylvie Le Saux, responsable médico-technique à Oxypharm, a lancé le premier exposé, présentant les dispositifs perfuseurs par gravité, selon les voies périphérique ou centrale, ou en PICC line, et par diffuseur, leur principe et fonctionnement, ainsi que les questions de leur entretien. Le rôle du pharmacien s'arrête là où commence le geste infirmier.
La nouvelle tarification
Il revenait ensuite à Sophie Sergent de préciser la nouvelle tarification, « qui déroute les pharmaciens ». Bertrand Gilbergue le dit tout net : « J'ai facturé à sept jours, jamais au mois. » Le principe de Perfadom repose sur une vérification par le pharmacien de la conformité de l'ordonnance, la tarification des médicaments prescrits et des sérums, qui inclut désormais la location du pied de perfusion, ainsi que les forfaits qui interviennent à terme échu, et non plus à la délivrance.
« Les confrères présents se sont montrés très intéressés, précise Sophie Sergent. Ils ont vu le lien ville-hôpital, le lien interprofessionnel à établir, avec le médecin hospitalier comme avec l'infirmière : quel matériel, quelle aiguille, selon que la veine est plus ou moins fragile ? Certes, l'arrêté est complexe, mais remettre le pharmacien coordonnateur d'un travail interprofessionnel, permettre d'abolir le cloisonnement actuel entre l'hôpital et la ville, sont de bonnes choses. Le pharmacien doit rester l'acteur majeur du maintien à domicile. » Elle avait déjà animé une semblable réunion, le 15 juin à Liévin, et une autre réunion est programmée dès la rentrée, en invitant des médecins hospitaliers. « Tout le monde se met en phase, observe-t-elle, et cela permettra de réussir le virage ambulatoire. »
Après son exposé, la responsable syndicale a invité les pharmaciens présents à un échange, et à des exercices de facturation Perfadom. Bertrand Gilbergue, et son vice-président Alexandre Vandeputte, ont conclu en annonçant la création prochaine de trois associations Hospivia sur le département, à Compiègne, Beauvais et Creil, bonne façon de renforcer le lien hôpital ville, et pour les Picards de resserrer leurs liens nouveaux dans leur grande URPS.
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