REVUE DE PRESSE INTERNATIONALE
L’INDUSTRIE pharmaceutique russe place beaucoup d’espoir dans l’un des plus grands laboratoires dédiés au contrôle des médicaments dans le pays. Pendant la période d’essai du nouveau centre qui vient d’être inauguré à Rostov, sur près de 1 000 produits expertisés, précise « La Russie d’aujourd’hui », des contrefaçons ont été enregistrées dans 6 % des cas. En comparant ce résultat à la moyenne générale de 1 %, on peut apprécier le potentiel de ce complexe. D’autres centres existent déjà à Krasnoiarsk et Ekaterinbourg, tandis que d’autres sont prévus à Khabarovsk, Kazan, Saint-Pétersbourg et Moscou.
TURQUIE
Contrefaçons encore
LA TURQUIE, commente « Helthcare News », fait œuvre de pionnier pour ce qui est de la sécurité sur l’ensemble de la Chain supply pharmaceutique : tous les emballages, en effet, du simple produit à la palette, y sont munis de codes à matrice, chacun n’étant attribué qu’une seule fois. Ces codes sont scannés à tous les stades, depuis le fabricant jusqu’à l’officine en passant par la distribution ; ils sont ensuite entrés dans une banque de données centrale à laquelle les fabricants, les caisses d’assurance, les administrations, le ministère et les officines ont accès. Ce système permet ainsi de vérifier la provenance d’un médicament à chaque étape et de déceler les contrefaçons avant la vente.
INDE
Bientôt les biosimilaires
L’INDE est le pays le plus productif dans la fabrication des actifs entrant dans la composition des médicaments vendus dans le monde. Mais elle n’a pas réussi à copier les produits biotechnologiques complexes et coûteux, de plus en plus utilisés dans la thérapeutique, notamment du cancer, du diabète et d’autres pathologies. Du moins, insiste « The New York Times », pas encore. En effet, les génériqueurs affirment pouvoir bientôt les commercialiser, grâce aux centaines de millions de dollars investis dans leurs usines biotech. Leur mise sur le marché rapide pourrait ainsi non seulement révolutionner les soins apportés aux patients dans diverses nations pauvres, mais aussi provoquer une contre-offensive des grands groupes pharmaceutiques. L’administration Obama cherche d’ailleurs déjà à empêcher ces pays d’obtenir un nouvel accord international les autorisant à contourner les brevets et à importer des copies indiennes ou chinoises à bas coût.
CANADA
Les médicaments ne sont pas des « corn-flakes »
C’EST CE QUE déclare Jeff Taylor, professeur de pharmacie à l’université du Saskatchewan : « les pharmaciens, tout comme les médecins, insiste-t-il, devraient prendre garde à la « démédicalisation » des médicaments en vente libre, et à la façon dont ils les recommandent et font un suivi de l’usage qu’en font leurs patients ». Il y a une tendance du marché à ajouter constamment de nouveaux produits ; certains d’entre eux, jusqu’alors prescrits, sont maintenant considérés comme suffisamment sûrs pour être mis en vente libre. Mais ce qui inquiète le Pr Taylor, c’est que « avec la publicité et les lignes de produits qui s’étendent, ce type de médicaments soit placé n’importe où dans l’officine sans que le patient puisse y prêter attention ». Qu’ils ne soient pas derrière le comptoir et qu’il y en ait de plus en plus ne justifie pas qu’on les traite comme des produits de consommation courante. Or, poursuit-il, « que voit-on ? De longues tablettes surchargées de produits contre la toux ou la douleur, sans que le client puisse choisir en toute connaissance l’un d’entre eux ». Le pharmacien doit donc reprendre un rôle de premier plan dans le conseil de ces produits. Par contre, Jeff Taylor n’aime pas l’idée que des pharmaciens puissent prescrire des médicaments (comme c’est le cas d’ailleurs au Saskatchewan et dans d’autres provinces). « Le pharmacien, conclut-il, peut recommander un produit, en aucun cas prescrire, c’est-à-dire poser un diagnostic. » Dont acte.
QUÉBEC
Pharmacien : pour un honoraire de prescription ?
POUR CONFORTER cette opinion, une enquête a été réalisée par les syndicats de la Belle Province. « Si les pharmaciens pouvaient traiter certaines conditions mineures, seriez-vous d’accord pour qu’ils soient rémunérés ? » Telle est la question qui a été posée aux confrères québécois. Les réponses sont divergentes : 33 % d’entre eux déclarent « qu’il n’est pas question qu’ils soient rémunérés pour un service qui relève des médecins ». 22 % « souhaitent qu’il y ait un honoraire de base en plus des honoraires liés au médicament lui-même ». Pour 21 %, « cela permettrait d’éviter de vendre un médicament coûte que coûte au patient ».14 % « devraient se payer avec les médicaments qu’ils vendent » Enfin, 9 % n’ont pas d’opinion.
BELGIQUE
Une actualité fournie
PLUSIEURS informations intéressant notre profession nous sont livrées dans « Le Journal du médecin ». D’abord, un constat : la désaffection du gouvernement pour les médicaments génériques, au détriment desquels le budget 2012 a prévu de nouvelles économies. Ce qui fait craindre pour Joris van Assche, administrateur général de la centrale Febelgen, « qu’il devient difficile dans ce climat de mettre de nouveaux produits sur le marché », tandis que le porte-parole de cet organisme, Olivier Remals, ajoute que « l’industrie pharmaceutique a été sommée d’assumer des économies de 65 % dans l’assurance-maladie alors qu’elle ne reçoit que 16 % du budget » et que, « vu le nombre de molécules génériques mises sur le marché, les objectifs de prescription hors marché peuvent sans problème être revus à la hausse ».
Autre question, celle de la réforme des études. Un député écologiste, Jacques Morel, vient de présenter au Parlement un projet (proche du modèle français, NDRL) de multidisciplinarité transversale entre les filières (interdisciplinarité) et au sein de chacune d’entre elles (pluridisciplinarité). Ainsi, les premières années d’études des diverses formations seraient regroupées dans un tronc commun permettant aux étudiants de mieux connaître la diversité des domaines et de favoriser le décloisonnement par équipes pluridisciplinaires.
Statistique, ensuite, sur la délivrance des différentes classes de médicaments dans le secteur ambulatoire publié par « Pharmanet » : les quatre premiers groupes industriels représentent en coût net près des deux tiers des dépenses. Les statines et les inhibiteurs de la pompe à protons font toujours la course en tête dans ce palmarès, et on note une tendance à la hausse des antibiotiques. 25 % des produits prescrits, en volume, sont des génériques, tandis que les « bon marché » font 41,3 % du total. Enfin, on constate que les femmes sont plus médicalisées que les hommes.
Enfin, dernier sujet, le vol dans les officines : près de 10 % des attaques à main armée recensées dans les commerces du pays ont été enregistrées dans les officines avec, comme motivation pour les voleurs, l’argent dans 70 % des cas, 20 % pour les drogues, 10 % le matériel.
ESPAGNE
Les industriels et l’humanitaire
LA PRÉOCCUPATION essentielle des compagnies pharmaceutiques est de fabriquer des médicaments et de les vendre pour en obtenir des bénéfices financiers. Mais il existe aussi souvent une motivation de solidarité sociale et éthique et d’aide humanitaire. Et « Jano » d’en donner quelques exemples : le Japon, où sont intervenus un grand nombre de groupes pharmaceutiques qui ont apporté leur aide aux victimes du tsunami. De même, les hôpitaux de Barcelone et de Santander ont promu un partenariat avec les autorités kényanes pour promouvoir un centre d’excellence pour la transplantation rénale. Ou l’initiative de Kern Pharma de former et éduquer des enfants marocains en situation de handicap. Ou encore la contribution de Lilly dans la lutte contre le sida en Guinée-Bissau… Et bien d’autres projets en cours.
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