MONTER au ciel. L’expression teintée de mysticisme religieux est, pour bon nombre d’entre nous, synonyme de décès. Mais, en Suisse, cette image trouve depuis quelque temps une curieuse contradiction. Car au lieu de monter, les morts ont, au contraire, une fâcheuse tendance à rejoindre le plancher des vaches. Explications. Chez nos voisins helvètes, la dispersion des cendres des défunts par avion ou montgolfière a le vent en poupe. À tel point que les sentinelles de l’environnement s’inquiètent. Ces pluies macabres sont-elles dangereuses pour la santé ? « La dispersion des cendres funéraires dans la nature ne provoque aucun problème sanitaire ni écologique », a récemment assuré Doris Leuthard, la ministre de l’environnement*. Précision nécessaire : la crémation se faisant à 900 °C, même le mercure contenu dans les plombages des dents s’évapore et est récupéré dans les filtres des installations crématoires. Quant à la crainte d’ingérer ou d’inhaler des poussières de morts, elle n’est pas de mise. Les « mange-morts » craints par le jeune Harry Potter restent dans le domaine de l’imaginaire.
À noter qu’en France, il est possible de disperser les cendres en pleine nature. Mais il faut s’assurer que celles-ci ne se répandront pas, même partiellement, ni sur la voie publique ni dans un lieu public (stade, square, jardin public, etc.), précisent les pompes funèbres. Les cendres peuvent ainsi être immergées ou dispersées en mer. Si l’une de ces options vous tente, sachez qu’il convient au préalable d’effectuer une déclaration auprès de la mairie de la commune du lieu de naissance du défunt. L’identité de celui-ci, ainsi que la date et le lieu de dispersion de ses cendres, seront inscrits sur un registre créé à cet effet. Même réduits à leur plus simple expression, les corps sont encore soumis aux pesantes contingences de l’administration.
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