AUJOURD’HUI l’officine traverse une crise économique et identitaire. Crise d’identité, car on continue à nous prendre pour des nantis et à considérer que nous sommes plus commerçants que professionnels de santé. Tandis que la profession demande à s’engager dans le parcours de soin, et revendique une rémunération à l’acte, les réponses sont l’ouverture du médicament vers Internet, les attaques systématiques contre les médicaments depuis l’affaire Médiator, la mise en cause des pilules de 3e génération ou les pamphlets d’un professeur qui sème le trouble en affirmant l’inutilité de certains traitements une fois sur deux ! Personne ne monte assez fort au créneau pour que les pharmaciens se fassent entendre au décours de ces affaires.
Crise économique également, car les PLFSS successifs qui frappent le médicament font que les officines ne s’en sortent plus. Quarante-cinq pour cent d’entre elles ont une trésorerie dans le rouge. Pendant que l’IGAS annonce à grands bruits que 6 000 pharmacies sont de trop et doivent disparaître, et que la Sécurité sociale considère que le réseau officinal coûte trop cher et qu’il faut regrouper les officines, personne ne crie à l’imposture ! Tout cela semble acquis et normal. Les syndicats divisés s’enlisent dans des discussions qui n’aboutissent pas. Ils ne veulent pas faire de bruit pour ne pas compromettre les négociations, et, donc, ne manifestent pas.
La base, par le biais de la page Facebook des « Pigeons pharmaciens », veut montrer qu’elle en a marre. Que la situation est intenable, qu’il faut aider l’économie de l’officine pour que le réseau des 22 000 officines reste pérenne. À défaut de réagir, en plus des déserts médicaux, il y aura des déserts pharmaceutiques dans les campagnes et dans les centres-villes ! Douze mille emplois sont menacés, les faillites s’enchaînent ! Certes, les capitaux sont privés et les officines n’appartiennent ni à l’État, ni à la Sécurité sociale ! En revanche, l’État est responsable de leur santé économique car 80 % de leur activité dépendent des prix fixés par lui. C’est un véritable scandale social qu’il convient de dénoncer.
La profession est attaquée de toute part. Il faut manifester son ras-le-bol et dénoncer la mise à mort d’un quart des officines françaises si rien n’est fait. Ça Urge !
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