En 2014, Farmacap, la société d’exploitation des 43 pharmacies communales romaines était au bord de la faillite. Avec un taux d’endettement estimé à 10 millions d'euros, un déficit de 15 millions d'euros et un chiffre d’affaires de moins de 43 millions d'euros, Farmacap n’était plus viable, affirmait alors le commissaire aux comptes nommé par la mairie de Rome. Trois ans après, le scénario a changé et, pour le moment, la mairie de Rome ne songe plus à se débarrasser de ce qu’elle appelait auparavant un poids mort. La dette est réduite de quelque deux millions et le chiffre d’affaires a frôlé la barre des 48 millions d'euros en 2015. Ce résultat est lié à l’application de la recette concoctée en mai 2014 par la société britannique de révision des comptes Ernst & Young. Recrutés par l’ancien maire de Rome, le chirurgien Ignazio Marino, pour dresser un bilan du patrimoine pharmaceutique communal, les experts britanniques ont conseillé la rigueur et un changement au niveau de la gestion managériale.
Les coûts de location des locaux exorbitants ont été réduits et le principe des appels d’offres introduit pour les fournitures afin de couper court au clientélisme, une pratique commune dénoncée à plusieurs reprises par certains dirigeants de Farmacap. Des contrôles ont été introduits pour améliorer la gestion dans les pharmacies, notamment au niveau des stocks qui rétrécissaient à vue d’œil dans certaines officines. Enfin, des badges ont été introduits pour combattre l’absentéisme. Au niveau des salariés, la nouvelle direction de Farmacap a décidé d’appliquer le contrat collectif d’Assofarma, l’association des pharmacies, avec à la clef une augmentation annuelle brut de 700 euros. L’application du nouveau contrat prévoit toutefois une diminution de trois jours fériés sur l’année soulignent les syndicats, très critiques. « Il fallait harmoniser le nouveau contrat de travail par rapport au précédent, notamment en ce qui concerne la hausse du nombre d’heures avec l’introduction de la semaine des 40 heures et non plus des 38, et la réduction des jours fériés », estime le syndicat Fisascat Cisl.
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion