LES ÉLECTIONS des représentants des médecins au sein des unions régionales des professionnels de santé (URPS) viennent de s’achever. À partir de début décembre, ce sera au tour des pharmaciens libéraux d’élire leurs représentants dans ces instances. Pour les officinaux, la campagne ne fait donc que commencer. Les syndicats d’officinaux avaient, en effet, jusqu’à aujourd’hui pour déposer leur liste dans les 26 régions concernées par le scrutin.
Ce rendez-vous aux urnes représente une première pour les titulaires. « Jamais les pharmaciens d’officine, pour ce qui nous concerne, n’avaient eu l’occasion de manifester, par leur suffrage, leur volonté de garantir leur représentation dans chaque région, parmi les autres acteurs de la santé, qu’ils soient libéraux ou institutionnels, et face à la puissance publique », souligne la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). L’enjeu est de taille puisque les pharmaciens élus dans les URPS participeront, entre autres, à la mise en œuvre des nouvelles missions prévues par la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST). « Ce seront des laboratoires pour ces nouvelles missions », explique Philippe Besset, président de la commission Économie de l’officine de la FSPF. Ces URPS « permettront de dialoguer avec les agences régionales de santé (ARS), de monter des projets, de participer à des actions de prévention et, je l’espère, de mettre en œuvre le pharmacien correspondant », renchérit Gilles Bonnefond, président délégué de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Ces instances ont également pour missions de « contribuer au schéma régional de l’offre de soins (répartition des officines…) et d’organiser l’exercice professionnel », notamment en ce qui concerne les gardes, complète l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF).
Mais le scrutin du mois de décembre aura un autre enjeu important : celui de la représentativité des syndicats d’officinaux au niveau national pour les cinq prochaines années. Car les scores obtenus par les listes de candidats dans chacune des régions seront cumulés. Ne seront déclarées représentatifs de la profession de pharmacien d’officine que les organisations ayant recueilli au moins 10 % des votes. « Celles qui auront obtenu entre 10 et 30 % des suffrages, ne pourront jamais signer seule une convention avec l’assurance-maladie », précise Gilles Bonnefond. Pour le président délégué de l’USPO, ce scrutin sera l’occasion de rééquilibrer les poids relatifs des syndicats. « La mutation opérée par la loi HPST comporte une part d’inconnu. Elle repose pour beaucoup sur notre capacité à construire, dans chaque région, de nouveaux équilibres, de nouveaux espaces de dialogue et de négociation avec les ARS, indique de son côté la FSPF. Face aux défis qui attendent la pharmacie d’officine – nouvelles missions, renforcement et rééquilibrage du réseau, consolidation économique – il nous faut peser dans le débat. Voilà pourquoi votre vote est essentiel ». Trois organisations devraient, en toute vraisemblance, se présenter sur la ligne de départ : la FSPF, l’UNPF et l’USPO.
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