Les pharmacies libanaises sont la cible d'attaques de plus en plus fréquentes. L'Ordre des pharmaciens du Liban réclame des mesures de protection.
Depuis près de deux mois, un soulèvement populaire d'une ampleur inédite est en cours au Liban, poussant à la démission le Premier ministre, Saad Hariri, le 29 octobre. Un mouvement marqué par de nombreuses manifestations organisées pour dénoncer la corruption du système politique local. Ces dernières semaines, des banques mais aussi des pharmacies ont été visées, alors que le pays traverse également une crise économique particulièrement sévère, comme le rapporte le journal « L'Orient-Le Jour ». Dans la nuit de mercredi à jeudi, une officine a été attaquée par trois individus cagoulés et armés qui ont forcé le propriétaire de l'établissement à ouvrir sa caisse et à leur donner des médicaments. Pour protéger les membres de la profession, l'Ordre des pharmaciens libanais a réclamé une « protection de sécurité », mesure déjà prise pour les établissements bancaires. « Face aux agressions répétées, parfois armées, devenues quotidiennes contre les pharmacies et leurs employés, nous nous trouvons dans l'incapacité de continuer à travailler dans nos officines et ouvrir nos services humanitaires aux citoyens à moins que la sécurité des pharmacies et des employés ne soit assurée », précise l'Ordre libanais dans un communiqué.
Inquiets au regard de la situation, les représentants des pharmaciens du pays n'excluent pas de « prendre des mesures d'escalade pour que le droit à la protection soit garanti ». En s'inspirant peut-être de l'action menée par la Fédération des syndicats des employés de banque qui avait décidé de se mettre en grève il y a trois semaines pour obtenir un plan de sécurité. Depuis quelques jours, la protection des banques libanaises est ainsi assurée par les forces de l'ordre.
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion