Après l'élection de Trump, l'Obamacare a du plomb dans l'aile

L'élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis d'Amérique pourrait marquer un tournant dans la politique de santé du pays.

Relativement discret sur ses intentions en matière de santé durant la campagne électorale, le candidat républicain n'avait cependant pas caché sa volonté de remettre en cause l'Obamacare, qui a permis à 20 millions d'Américains non couverts d'acquérir une assurance santé. Mais Trump juge cette réforme emblématique de la présidence d'Obama trop dispendieuse et inefficace. Il souhaite ouvrir la protection sociale et les assurances santé à la concurrence, seule façon à ses yeux de maîtriser les coûts, quitte à autoriser les assurés à déduire le montant de leurs contrats d'assurance santé de leurs impôts.

Rare point commun avec Hillary Clinton, la candidate démocrate malheureuse, il partage avec elle la même volonté de lutter contre les prix trop élevés des médicaments. Il compte là aussi libérer la concurrence, en encourageant notamment les importations.

Enfin, il s'est prononcé à plusieurs reprises contre l'avortement, sauf en cas de viol, d'inceste, ou de situation dangereuse pour la femme enceinte.

Que restera-t-il de ces intentions, souvent floues, parfois contradictoires, affichées durant une campagne dominée par les outrances et frisant même la caricature ? L'avenir le dira.