Accès aux soins : Marisol Touraine répond à l'UFC-Que Choisir

Davantage encore que la méthode, ce sont les résultats que battent en brèche Marisol Touraine et l’assurance-maladie à la lecture de l’enquête UFC-Que Choisir « Accès aux soins en France : La fracture sanitaire s'aggrave ! » parue hier.

La ministre de la Santé en conteste les chiffres, affirmant même que cette enquête contient des « contrevérités absolues ». Ainsi, selon elle, le nombre de médecins a augmenté en valeur absolue, contrairement à ce qu'affirme l'UFC-Que Choisir qui a omis de prendre en compte ceux qui exercent dans les centres de santé. Par ailleurs, insiste la ministre, « il est faux de dire que, pour les Français, la période 2012-2016 se traduit par une augmentation des dépassements à payer ».

Une analyse partagée par l’assurance-maladie. Ainsi, l’évolution des dépassements d’honoraires dénoncés par l'UFC-Que Choisir, tout particulièrement en ce qui concerne les ophtalmologistes, les gynécologues et les pédiatres, « est mesurée à partir de la progression de leur montant global annuel », souligne l’organisme payeur, qui juge cette approche est partielle. « Elle ne mesure en effet pas la dépense supportée in fine par l’assuré », explique-t-il. L'assurance-maladie affirme même que, depuis 2012, le taux de dépassement a baissé de 1 point par an, alors qu'il avait progressé de neuf points tous les cinq ans entre 1995 et 2012. De plus, l'assurance-maladie reproche à l'UFC-Que Choisir d'avoir « oublié » de noter que le nombre de spécialistes installés en secteur 2 a augmenté de 1,3 par an depuis 2012.

De la même manière, l'assurance-maladie démonte un à un les arguments de l'UFC-Que Choisir sur le manque d'efficacité du contrat d'accès aux soins. Au contraire, l'assurance-maladie considère qu'il a contribué à limiter les dérives en incitant les médecins à accroître la part de leurs activités à des tarifs opposables, c’est-à-dire sans aucun dépassement d'honoraires.

Avec AFP