COMMENT faire évoluer la communication des officines vers les patients ? Une réflexion est en cours depuis l’automne dernier. Un groupe de travail a même été récemment mis en place par l’Ordre des pharmaciens. Constitué d’une bonne demi-douzaine de groupements, celui-ci devrait présenter ses premières propositions dans les prochaines semaines. « Nous avons lancé des actions contre les groupements devant les tribunaux, mais nous avons aussi souhaité les rencontrer, rappelle Isabelle Adenot. Si l’Ordre ne veut pas modifier les fondamentaux, la déontologie ne condamne pas pour autant à l’immobilisme », ajoute la présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens. Pour elle, la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) a changé la donne en conduisant notamment les officinaux à développer des services. Et il lui paraît donc logique qu’ils puissent, dans ces conditions, informer les patients des prestations qu’ils seront à même de proposer.
Des règles pour tous.
Cette évolution est attendue par de nombreux groupements, pionniers de la communication auprès du grand public. Mais l’idée de l’Ordre est que les règles à venir permettent à l’ensemble des pharmacies de communiquer, qu’elles soient adhérentes ou non à un groupement. Les titulaires semblent être tout à fait favorables à ce principe. Selon une enquête* réalisée par la société Call Medi Call pour « le Quotidien du Pharmacien », près de 7 pharmaciens sur 10 estiment en effet que la réglementation encadrant la communication des officines doit évoluer. Comme le propose l’Ordre, les officinaux interrogés souhaitent avant tout pouvoir communiquer sur les nouveaux services proposés par leur pharmacie (65 % des réponses), à savoir le portage à domicile, les actes de dépistage ou de prévention ; un peu moins d’un tiers aimeraient aussi pouvoir informer leur clientèle sur leurs spécialisations (phytothérapie, homéopathie, diététique, MAD, orthopédie) ; enfin, une moindre proportion (7,7 %) pense que le droit à communiquer devrait également s’ouvrir davantage dans le domaine de l’information sur les prix.
Une campagne pour tous.
Quels moyens utiliser pour communiquer ? Plus d’un titulaire interrogé sur deux mise sur les médias traditionnels pour faire sa publicité, c’est-à-dire la radio, la télévision ou les journaux. Près de 30 % comptent également s’appuyer sur la distribution de tracts, tandis que 17 % tournent plutôt leur regard sur Internet.
L’enquête de Call Medi Call révèle également que les pharmaciens ont envie d’être davantage acteur de leur communication. Car, pour les deux tiers d’entre eux, les messages véhiculés par les campagnes des groupements n’ont aucun impact pour la profession, voire même en donnent une mauvaise perception ; un tiers estime toutefois que ces campagnes redorent l’image de l’officine.
Quoi qu’il en soit, le lancement d’une grande campagne de défense professionnelle semble être aujourd’hui l’une des principales attentes des confrères en terme de communication. Environ 9 titulaires sur 10 s’y déclarent favorables. Pour eux, elle doit être l’œuvre de l’ensemble de la profession et non pas orchestrée par les groupements ou les syndicats seuls.
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