VINGT-SIX PERSONNES ont été hospitalisées en Ile-de-France, les 20 et 21 janvier, suite à des surdoses de drogue, probablement provoquées par de l’héroïne coupée avec un anxiolytique. Un bilan encore provisoire mercredi. Les jours des victimes - pour beaucoup en réanimation dans un état grave - n’étaient pas en danger, précise-t-on de source judiciaire.
Les services de secours ont trouvé les toxicomanes inanimés « dans leurs voitures ou sur la voie publique », rapporte le parquet de Bobigny. Selon de premières analyses toxicologiques, ils pourraient avoir pris un mélange comprenant, entre autres, de l’héroïne et du Xanax.
En signalant la situation mardi soir, la Direction générale de la santé évoquait l’hypothèse « d’une héroïne fortement dosée ou contenant un produit particulièrement toxique » et alertait les urgences, le SAMU, les structures de prise en charge et les associations concernées sur « la dangerosité accrue d’une héroïne surdosée actuellement en circulation ».
En fait, relève la justice, l’héroïne était « a priori en dosage habituel », mais la combinaison avec l’anxiolytique aurait agi en double effet et fait basculer dans le coma les usagers. Ce médicament de la famille des benzodiazépines, délivré en pharmacie, « a les mêmes incidences » que l’opiacé obtenu à partir de la morphine « sur les fonctions respiratoires et cérébrales ».
« C’est la première fois » qu’il existe « des cas de surdoses avec du Xanax » en Seine-Saint-Denis. Les dernières surdoses dans le 93 étaient liées à une héroïne à 30 %, contre 10 %-15 % maximum d’ordinaire, inéluctablement létale compte tenu d’une telle concentration. Un homme de 36 ans en est mort à Saint-Denis, le 29 juillet 2008.
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