EN SOUHAITANT revisiter l’organisation des 35 heures à l’hôpital, le directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), Martin Hirsch, a précipité des milliers d’agents dans la rue. De 6000 à 8000 se sont déclarés grévistes. « Les RTT, c’est pour souffler », pouvait-on entendre dans le cortège.
La réorganisation proposée par M. Hirsch fait l’unanimité contre elle du côté des organisations syndicales.
Le chantier est « difficile », reconnaît Martin Hirsch, mais il est, selon lui, « indispensable » pour « préserver l’emploi » et la « qualité du travail ». Il permettrait aussi d’économiser quelque « 20 millions d’euros ». En fait, plus de 60 % des agents travaillent 7 h 36 (38 heures/semaine) ou 7 h 50 (39 h 10) par jour, avec un nombre de RTT allant de 18 à 20 jours par an, auxquels s’ajoutent des journées propres à l’AP-HP. Mais en raison du manque de personnel, les journées non prises s’accumulent sur les comptes épargne temps, ce qui représentait, selon la direction de l’AP-HP, la coquette somme de 74,7 millions d’euros à la fin 2014. La réduction des plages horaires journalières à 7 h 30, voire 7 h 00, atténuerait ces frais, en diminuant, ou supprimant les RTT. Martin Hirsch l’assure, son projet, « ce n’est pas la fin des 35 heures, c’est les 35 heures organisées autrement, et ce n’est pas la fin des RTT ».
Les négociations entre l’AP-HP et les syndicats hospitaliers doivent s’ouvrir le 28 mai.
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