Selon une étude

Manger du chou ou du brocoli réduit l'impact des allergies cutanées

Par
Publié le 19/05/2023

Crédit photo : GARO/PHANIE

Et si l'on mangeait du chou ou des brocolis pour limiter la sévérité des allergies cutanées ? C'est en tout cas ce que semblent indiquer les conclusions d'une étude menée par l'INSERM et des chercheurs de l'institut Curie. Ces travaux, publiés dans la revue scientifique « eLife », soulignent l'importance d'une alimentation équilibrée pour les patients souffrant de ces problèmes cutanés.

On savait déjà que les allergies cutanées sont causées par une réponse immunitaire inadaptée à des composés présents dans l'environnement et que leur degré de sévérité varie en fonction de nombreux facteurs, dont l'alimentation. L'étude menée par l'INSERM et l'institut Curie confirme premièrement que l'absence dans l'alimentation de composés que l'on retrouve dans certains légumes, en particulier les brocolis et les choux, peut aggraver les allergies cutanées dans des modèles animaux. Dans leurs travaux, les scientifiques se sont spécifiquement intéressés à des composés alimentaires qui agissent sur une molécule présente dans l'organisme, appelée « récepteur des hydrocarbures aromatiques » (AhR). Ces nutriments sont naturellement présents dans les légumes crucifères, tels que le brocoli. Or, l'étude montre que l'absence de ces nutriments chez des souris était associée à une augmentation de l'état d'inflammation dans la peau et à une aggravation de l'allergie cutanée, ce qui n'était pas le cas pour des souris ayant reçu une alimentation contenant ces composés.

Lorsque ces composés sont absents, les chercheurs ont constaté une surproduction d'une molécule, appelée TGF-beta, dans l'épiderme des souris. Cette surproduction perturbe le fonctionnement normal d'une catégorie de cellules immunitaires, les cellules de Langerhans, exclusivement présentes dans la peau et fonctionnant comme un « modulateur des réponses immunitaires cutanées ». Les scientifiques ont ensuite montré que les composés activant le récepteur AhR contrôlaient également la production de TGF-beta dans des cellules de peau humaines. En conclusion, ces résultats « suggèrent qu'un régime alimentaire déséquilibré pourrait augmenter les réactions allergiques cutanées chez l'humain », observe Élodie Segura, chercheuse INSERM qui a dirigé cette étude.

Avec l'AFP.

Source : lequotidiendupharmacien.fr