Covid-19 : la prise en charge s’améliore
Alors que la recherche de nouveaux traitements contre le Covid-19 avance pas à pas, on a pu constater à l’hôpital que la prise en charge des malades s'est nettement améliorée par rapport au début de l'épidémie. « Les six mois d'expérience de traitement des patients nous ont permis, grâce aux anticoagulants, grâce à la corticothérapie, de faire beaucoup mieux », a déclaré fin août, Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique, sur RMC/BFM TV. « On divise par deux à peu près le risque de passer en réanimation, et en réanimation, les patients aussi s'en sortent mieux aujourd'hui. Quand vous aviez 30 ans, vous aviez 70 % de chance de guérison (au début de l'épidémie), maintenant c'est 80 %, et quand vous aviez 70-80 ans, vous aviez 20 % de chance de guérison, maintenant c'est 30 % en réanimation », développe-t-il. De plus, le scientifique estime que de nouveaux traitements encore en phase d'essai permettront d'ici la fin de l'automne d'améliorer la prise en charge des patients hospitalisés. « Il y a des pistes, autour de traitements type interféron ou de traitements luttant contre ces molécules inflammatoires – les cytokines – qui ont l'air vraiment intéressantes. Avec ces médicaments, on devrait obtenir de meilleurs résultats. »
Nouveau sursis pour Euthyrox
L’Euthyrox, spécialité identique à l’ancienne formule de Lévothyrox de Merck, ne quittera pas le marché français en septembre 2020, comme initialement prévu. Sa mise à disposition est prolongée jusqu’à la fin de l’année 2021. En effet, en raison de la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a demandé à Merck de prolonger les importations temporaires d’Euthyrox, spécialité commercialisée en Russie. Une demande à laquelle le laboratoire a répondu favorablement, cela étant « dans l’intérêt des patients, et techniquement possible », précise l’industriel. Selon les chiffres de l’ANSM, 75 000 patients seraient encore à ce jour sous l’ancienne formule de Lévothyrox. Toutefois, ce n’est que reculer pour mieux sauter : « Du fait que cette ancienne formule ne sera bientôt plus fabriquée pour aucun marché, il est indispensable que les patients concernés envisagent sans tarder une transition vers l’un des traitements à base de lévothyroxine sodique aujourd’hui disponible en France de manière pérenne », insiste Merck.
Des substituts nicotiniques quittent le remboursable
Depuis 2019, les substituts nicotiniques peuvent être remboursés à 65 % par l’assurance-maladie, à condition de figurer sur la liste des spécialités remboursables et de respecter un prix encadré. Plusieurs industriels ont alors décidé d’inscrire au remboursement leurs patchs, gommes à mâcher et comprimés à la nicotine. Mais depuis le printemps, des laboratoires font marche arrière et demandent… le déremboursement de leurs substituts nicotiniques, qui retournent ainsi vers un prix libre. C’est le cas de certaines spécialités de la gamme Nicotinell (devenues remboursables fin 2018 avant d’être déremboursées en avril 2020 à la demande de GlaxoSmithKline) : les comprimés à sucer Nicotinell menthe, 1 mg et 2 mg, en boîte de 36 et en boîte de 204 ; les gommes à mâcher Nicotinell 2 mg menthe fraîcheur en boîte de 204 ; les gommes à mâcher Nicotinell 2 mg fruit en boîte de 204. Puis en juillet dernier, ces six présentations de Nicotinell ont retrouvé leur place dans l’espace des médicaments en libre accès (après leur réinscription sur la liste des médicaments disponibles en libre accès). Le 28 septembre, 9 spécialités de la gamme NiQuitin seront elles aussi déremboursées, à la demande du Laboratoire Oméga Pharma France. Il s’agit des patchs NiQuitin aux dosages 14 mg/24 heures, 21 mg/24 heures et 7 mg/24 heures ; des gommes à mâcher NiQuitin menthe glaciale sans sucre aux dosages 2 mg et 4 mg ; des comprimés à sucer Niquitinminis menthe fraîche sans sucre aux dosages 1,5 mg et 4 mg, et en boîtes de 20 et de 60 comprimés. N'étant plus remboursables, ces spécialités pourront rejoindre le libre accès, mais seulement une fois que sera publiée leur inscription sur la liste des médicaments autorisés en libre accès.
Du mouvement dans le libre accès
Outre les six spécialités Nicotinell, l’espace libre accès s’est enrichi, fin juillet, de plusieurs médicaments :
- l’antiacide Alginate de sodium/Bicarbonate de sodium EG Labo conseil, suspension buvable en sachet, boîtes de 12 et 24 ;
- Cétirizine Arrow conseil 10 mg, boîte de 7 comprimés ;
- Cétylpyridinium/Lysozyme Arrow conseil 1,5 mg/20 mg, boîte de 2 x 18 comprimés ;
- bain de bouche Prexidine 0,2 % en flacon de 300 ml ;
- Trolamine Biogaran conseil 0,67 % en tube de 93 g ;
- vaseline officinale Cooper en tubes de 45 g et 80 g ;
- vitamine C Arrow 1 g en boîte de 20 comprimés effervescents ;
- en phytothérapie, Spasmine comprimés ;
- en homéopathie, L 72 comprimés orodispersibles boîte de 40 et de 100.
À l'inverse, l’Ibuprofène Arrow 5 % gel (tube de 60 g) est retiré de la liste de médication officinale, suite à son inscription sur la liste des spécialités remboursables (15 %). Retrait également de Sporténine, boîte de 22 comprimés.
Nouveaux groupes génériques
Cet été plusieurs groupes génériques ont été créés : les groupes Apixaban (2,5 mg et 5 mg, ayant pour princeps Eliquis) ; les groupes Dabigatran etexilate (75 mg, 110 mg, et 150 mg, ayant pour princeps Pradaxa) ; le groupe Estradiol hemihydrate 1 mg + Drospirenone 2 mg ayant pour princeps Angeliq ; les groupes Tolvaptan 15 mg + 45 mg ; 30 mg + 60 mg et 30 mg + 90 mg, ayant pour princeps Jinarc aux dosages correspondants. Enfin, les groupes générique : Esketamine 5 mg/ml et 25 mg/ml ayant pour princeps Esketamine Pfizer solution injectable.
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