L'incertitude. Le sens de l'inachevé. Les écueils du débat d'entre les deux tours. La fragilité de la raison, la force de l'irrationnel. Les caprices d'un peuple qui a avalé et digéré les couleuvres de la démagogie. Le populisme. La vague haute des extrêmes. Le maquillage d'un programme peint de mensonges, de contre-vérités, de faux-semblants. La peur qu'inspire une pseudo-révolution que le tableau sinistre du pays rendrait inévitable et laminerait à la fois nos droits et devoirs.
La confusion idéologique, la conjonction des extrêmes, droite et gauche indissociables contre ni droite ni gauche fondues dans le même creuset. La mobilisation des démocrates contre le triomphalisme des autoritaires. La division du pays, l'éparpillement des suffrages, la haine fort peu républicaine que les partisans de la force pure attisent chez l'électeur. Les sondages qui entretiennent un suspense insoutenable. Ce n'est plus la démocratie, c'est la bataille et son cortège de valeurs bafouées, de personnages humiliés et balayés. France, où est ta victoire ? Quel triomphe peut bien sortir de cet incendie, de ce métal en fusion, de ces mentalités dévoyées ? La personnalisation de partis caducs, les éphémères espoirs, les volontés refoulées, battues en brèche. Bref, la comédie politique et l'espoir ténu des hommes et femmes de bonne volonté.