Entre les hoverboards, les gyropodes, les gyroroues et autres engins électriques de déplacement personnel, ce sont les trottinettes qui gagnent la bataille de la « mobilité douce » souhaitée par les citadins de tous âges. Tolérées jusqu’à présent sur les trottoirs (à la vitesse des piétons, soit 6 km/h maximum), la chaussée et les pistes cyclables, elles seront bannies des trottoirs – où se produisent le plus grand nombre des accidents – mais pourront circuler sur les pistes ou sur les bandes cyclables ou dans les zones à 30 km/h, annonce la ministre des Transports. À charge pour les maires d’adapter ces règles en fonction des situations locales.
Plébiscité par le grand public, le phénomène trottinette est boosté par les sociétés de libre-service sans borne (Bird, Lime, Bolt). Pour en utiliser une ponctuellement, il suffit de télécharger l’application pour localiser un engin, puis d’en scanner le QR Code pour la déverrouiller. Acheter son propre « véhicule terrestre à moteur » (l’assurance ad hoc est obligatoire, comme pour une voiture) oblige à recenser plusieurs points.
Il faut que la trottinette soit « électrique » et non « à assistance électrique ». Veiller à la dimension du plateau pour poser les deux pieds sans peine et privilégier un guidon réglable en hauteur avec une bonne amplitude. La puissance du moteur (généralement de type « brushless », embarqué dans une des deux roues) dépend de l’utilisation, du poids de la personne et de la pente de la route ; en ville, la vitesse est de 25 km/h maximale ; 350 Watts est un minimum, 500 W un bon compromis puissance/autonomie. La batterie Lithium – intégrée dans le plancher ou dans la fourche du véhicule, parfois amovible – doit être privilégiée, avec au moins 7 Ah. On peut faire un compromis avec une roue gonflable à l’avant pour le confort – au risque de la crevaison – et une roue pleine en gomme à l’arrière, qui devra être remplacée. Plus leur diamètre est élevé (8 pouces au moins), plus agréable sera la conduite.
Des freins à disque à l’avant et à l’arrière, accessibles par des poignées situées sur le guidon, sont mieux que les freins à tambour, moins efficaces, le freinage électromagnétique, controversé, et le frein à pied, à bannir. Certains modèles disposent également d’un ou deux amortisseurs pour une glisse plus confortable, d’un écran de contrôle ou d’une application dédiée.
Du bon prix au haut de gamme
Ces valeurs sûres vous mèneront à bon port. Élue, et ce n’est pas un hasard, par la société de free floating Bird pour équiper la capitale, la Xiaomi M365 se distingue par son excellent rapport qualité/performances/équipements/prix (333 €). Un prix identique est en ce moment pratiqué sur le site du géant de l’e-commerce Gearbest pour le nouveau modèle de son compatriote Xiaomi, le Ninebot ES2, vainqueur du Design Award 2018 et qui offre la possibilité d’ajouter une deuxième batterie afin de porter l'autonomie à 45 km.
Garantie deux ans par l’enseigne, l’Urban Glide Ride 80 XL Mixte est dotée d’un écran rétroéclairé couleur intégré au guidon afin de surveiller les données (distance parcourue et cumulée, charge de la batterie, etc.) (329 €). Remarquable par son look futuriste, l’InMotion L8F est équipée de roulettes, qui permettent de la transporter en mode trolley.
Petit Poucet du bitume (7 kg), l’Evo CCL de chez Evo-Spirit rassure en doublant le frein au pied à l’arrière d’un frein électronique au guidon, mais elle n’évite pas les secousses avec des roues de seulement 5 pouces (499 €). Également légère (10,8 kg), la E-Twow Booster S2 Plus a fait évoluer l’électronique afin de gagner en puissance et en souplesse d’utilisation (949 €).
Haut de gamme à la française, la Trottix TX1, fabriquée à Aubagne, est certainement la trottinette la plus confortable et la plus sécurisante, avec notamment un vrai freinage et non pas un ralentissement progressif ; son autonomie est de 25 km et sa batterie rechargeable en 2 à 3 heures (1680 € sur la boutique en ligne de Trottix).
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