Je suis enceinte et j’ai peur que le vaccin antigrippal fasse courir des risques à mon bébé.
La grippe représente surtout un danger pour la mère avec un risque de formes graves potentiellement létales, ce risque concerne surtout les femmes fragilisées par une maladie (diabète, hypertension, asthme...).
Le vaccin a prouvé qu’il était utile, bien toléré et sans danger et la vaccination de la mère est le meilleur moyen de protéger les bébés de 0 à 6 mois ; via le transfert des anticorps maternels vers l’enfant, elle permet de protéger le nourrisson durant au moins trois mois.
Je ne suis jamais malade et je n’ai plus envie de me faire vacciner tous les ans.
Les différentes souches du virus circulant varient chaque année et même si la composition du vaccin ne change pas par rapport à l’année précédente, la vaccination annuelle optimise la protection en relançant la production d’anticorps.
J’ai tardé à me faire vacciner et je vais être mal protégé.
Tout dépend de la date à laquelle va se déclarer l’épidémie. Idéalement, la vaccination doit être réalisée dès le mois d’octobre. L’immunité apparaît dix à quinze jours après, et dure de neuf à douze mois.
Je suis vacciné contre la grippe mais je l’ai quand même attrapée.
La vaccination ne protège pas à 100 %, elle diminue de 75 à 90 % le risque d’être infecté par le virus et lorsque la grippe est contractée, elle est moins intense qu’en l’absence de vaccination. À noter que la réponse immunitaire au vaccin est plus faible chez les patients âgés, les sujets immunodéprimés ou fragilisés par une maladie chronique.
J’ai la grippe et je ne suis pas vacciné, un antiviral peut-il être efficace ?
Le traitement antiviral est utile au cas par cas : il diminue la durée et l’intensité des symptômes ainsi que les risques de complications, à condition d’être débuté dans les 48 heures suivant le début des signes cliniques. Au-delà, il n’est plus efficace.
L’un de mes enfants est souvent malade et j’hésite à le faire vacciner.
À chaque début d’épidémie, la grippe touche les enfants en priorité, elle atteint toutes les tranches d’âge mais surtout les enfants d’âge scolaire ou gardés en collectivité. D’autre part, l’enfant est contagieux plus longtemps que l’adulte car le virus a une vie plus longue au sein de son organisme. Il est une source de dissémination importante et rapide du virus vers les autres membres de la famille, d’où l’intérêt de le vacciner pour protéger la fratrie. La vaccination antigrippale est autorisée à partir de l’âge de six mois.
Comment savoir si j’ai bien la grippe ?
Après une incubation d’un à cinq jours, la multiplication des virus grippaux devient explosive et déclenche de fortes réactions immunitaires. Le début clinique est souvent brutal et les premiers symptômes sont une fièvre élevée (39 °C) et des frissons accompagnés d’arthralgies et de myalgies, ainsi que de céphalées intenses pouvant être associées à une photophobie et à des douleurs rétro-oculaires. Le « V » grippal marquant une réascension brutale de la température reste une caractéristique de la grippe.
Dure-t-elle longtemps ?
Les symptômes respiratoires sont modérés au début et se manifestent par un écoulement nasal, des maux de gorge, une dysphagie et une toux sèche. Une asthénie accompagne ce tableau clinique qui évolue favorablement en quelques jours en l’absence de complications.
En revanche, l’asthénie peut persister quelques semaines après la disparition des autres symptômes.
Je redoute les complications.
Les plus fréquentes sont les surinfections bactériennes, potentiellement graves quand il existe une maladie sous-jacente. Les complications les plus courantes sont des bronchites d’origine virale ou bactérienne, des pneumopathies, des sinusites. L’âge est naturellement corrélé à la fréquence des complications. L’hygiène de vie intervient également en particulier le tabac, le surpoids, une alimentation déséquilibrée.
Existe-t-il des possibilités de réinfection par un même groupe de virus ?
Malgré les anticorps acquis lors d’une précédente infection, certains virus induisent une maladie toutes les fois qu’ils réinfectent un sujet. Les raisons sont à chercher du côté des glissements antigéniques ou dans le nombre de sous-types d’un virus. Autre possibilité, l’immunité acquise lors de la primo-infection est de mauvaise qualité.
La transmission se fait-elle uniquement par voie aérienne ?
On distingue deux types de virus. Les premiers sont les virus enveloppés dont font partie le virus de la grippe et les virus para-influenzae. Ils sont fragiles et se transmettent par les micro-gouttelettes émises en toussant ou en éternuant, ils ont une survie limitée sur les objets et sur les mains.
En revanche, les virus dits « nus » sont capables de survivre plusieurs jours sur un support. C’est le cas des rhinovirus et des adénovirus. D’où l’intérêt de réhabiliter les règles d’hygiène élémentaires
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