Les nombreux produits disponibles et faisant l’objet d’un conseil officinal visent à soulager les symptômes :
Fièvre et douleurs.
Le paracétamol reste la molécule de référence. La délivrance de cet antalgique et antipyrétique doit s’accompagner d’un rappel de bon usage associé à un strict respect des posologies. L’administration de paracétamol à la dose maximale (4 g par 24 heures) pendant au moins quatre jours peut majorer l’effet des anticoagulants oraux et augmenter le risque hémorragique.
Pour ses propriétés antalgiques, antipyrétiques et anti-inflammatoires, l’aspirine est un principe actif également intéressant dans le traitement de la grippe. L’aspirine ne doit pas être utilisée chez l’enfant de moins de seize ans présentant un syndrome grippal, en raison du risque de syndrome de Reye.
La toux.
Des antitussifs peuvent être proposés pour faire régresser la toux. Il s’agit généralement d’antitussifs d’action centrale (codéine ou dextrométhorphane). Il est nécessaire de prendre en compte le risque de somnolence, en particulier si l’antitussif est associé à un antihistaminique H1.
Nez bouché et écoulement nasal.
Un large choix de médicaments est disponible, sous des formes d’administration diverses. Parmi les spécialités destinées à la voie orale, les associations d’antalgique/antipyrétique (paracétamol ou ibuprofène) et de vasoconstricteur (pseudo-éphédrine) sont réservées à l’adulte et à l’adolescent de plus de 15 ans. Depuis deux ans, ces médicaments font l’objet d’un rappel de bon usage par l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) en raison des risques cardiaques liés à la présence du vasoconstricteur. Ces médicaments ne doivent pas être utilisés plus de cinq jours consécutifs. Ils sont contre-indiqués en cas d’hypertension artérielle sévère, d’antécédents d’accident vasculaire cérébral (AVC) ou d’antécédents de convulsion. L’association avec des formes nasales contenant un vasoconstricteur est contre-indiquée.
Par ailleurs, la pseudo-éphédrine est contre-indiquée avec les IMAO non sélectifs (Marsilid®). (Cf. Thesaurus des interactions médicamenteuses – ANSM, décembre 2012)
La présence d’un antihistaminique H1 atropinique dans les comprimés pour la nuit de certaines spécialités (DolirhumePro, Actifed Jour et nuit…) ainsi que dans d’autres médicaments (Fervex) contre le rhume impose certaines précautions en cas de glaucome à angle fermé (contre-indication) et de troubles urétroprostatiques (majoration du risque de rétention urinaire). En outre, le patient doit être informé du risque de somnolence. L’association avec d’autres médicaments à effet atropinique est contre-indiquée (antiparkinsoniens, neuroleptiques, antidépresseurs imipraminiques).
Les sprays pour lavage de nez, associé ou non à un antiseptique, offre un rapport bénéfice/risque très intéressant pour soulager la cogestion nasale, quel que soit l’âge du patient. Pour dégager les voies respiratoires, des fumigations composées d’un mélange d’huiles essentielles peuvent également être conseillées.
Fatigue.
La fatigue peut persister plusieurs semaines après un rhume ou une grippe. Pour atténuer ce symptôme et limiter les récidives, des probiotiques et des prébiotiques, associés à des oligo-éléments ou des vitamines, sont préconisés chez les personnes fragilisées. La vitamine C et les plantes adaptogènes (cynorrhodon, Goji, ginseng) sont également intéressantes. En oligothérapie, l’association cuivre, or et argent est indiquée pour renforcer l’immunité pendant la période de convalescence.
L’homéopathie, une alternative qui séduit.
Pendant la saison grippale, certaines personnes qui ne souhaitent pas être vaccinées optent pour un traitement homéopathique à base d’Influenzinum. Il est important de préciser qu’Influenzinum n’est pas un vaccin. À cette occasion, l’intérêt de la vaccination antigrippale chez les sujets à risque pourra être souligné.
Oscillococcinum (extrait filtré de foie et de cœur de canard Anas barbariae dynamisé à la 200e K) et L.52 sont indiqués dans les états grippaux, en prévention ou dès les premiers symptômes. Le traitement de la fièvre repose sur Aconitum (fièvre brutale, sans sueur), Belladona (fièvre brutale, peau moite) ou Ferrum phosphoricum (installation progressive). Les courbatures peuvent être soulagées par Eupatorium perfoliatum, Gelsemium, Bryonia ou Rhus toxicodendron (surtout si le patient présente simultanément un herpès labial).
Des spécialités homéopathiques indiquées pour combattre les symptômes du rhume sont disponibles, comme Coryzalia ou Homéogène 9.
Pour optimiser le conseil.
Parmi les modificateurs de terrain indiqués pour soulager les symptômes du rhume ou de la grippe, on citera le cuivre pour ses propriétés anti-infectieuses, le manganèse pour son activité anti-inflammatoire et antiallergique, et le soufre, présenté comme stimulant immunitaire.
En prévention ou en traitement, les huiles essentielles préconisées contre le rhume sont des alternatives intéressantes. Les huiles essentielles de ravintsara, niaouli et eucalyptus sont préconisées contre les affections virales de l’hiver. Des présentations sont disponibles pour dégager le nez ou pour purifier l’air ambiant.
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