- L’âge constitue un facteur de risque reconnu : l’incidence du cancer augmente constamment après 30 ans, et explique la systématisation, en France, du dépistage entre 50 et 74 ans.
- Les antécédents familiaux constituent un risque important, notamment lorsqu’une parente proche a été atteinte précocement d’une tumeur. Si la susceptibilité génétique (notamment la présence de mutations des gènes BRCA1 et BRCA2) doit être prise en compte, les cancers familiaux restent rares : ils représentent 5 à 10 % des cas (cette prédisposition génétique explique la majorité des cancers du sein chez l’homme).
- L’importance de l’exposition hormonale est acquise : le risque augmente avec l’exposition aux estrogènes endogènes. La survenue d’une tumeur du sein est ainsi plus fréquente en cas de puberté précoce (règles avant 12 ans), de ménopause tardive (après 50 ans ; une longue vie menstruelle est corrélée à une activité ovarienne plus importante), de cycles anovulatoires, chez les femmes demeurées sans enfant ou ayant eu un seul enfant, ou encore chez celles ayant eu une grossesse après l’âge de 35 ans.
- À relier logiquement à l’influence des facteurs hormonaux endogènes sur le tissu mammaire : l’impact des apports hormonaux exogènes. Une contraception orale précoce augmenterait le risque de cancer - il est probable que les pilules microdosées, n’exposent pas au même risque que les contraceptifs oraux plus anciens et le risque relatif demeure si faible qu’il n’y a pas lieu de modifier les habitudes de prescription -. Des méta-analyses mettent en évidence une augmentation légère de l’incidence du cancer du sein chez les patientes sous traitement hormonal substitutif. Ce risque très modéré explique qu’il faille suivre les recommandations de l’Afssaps et de l’Académie de médecine, et apprécier le rapport bénéfice-risque de l’intervention thérapeutique. L’allaitement constituerait un facteur « protecteur » potentiel (les études restent discutées).
- Les facteurs environnementaux doivent être pris en compte : sédentarité, surcharge pondérale, alimentation riche en graisses animales, alcoolisme, tabagisme constituent autant de facteurs ou de cofacteurs de risque (selon l’OMS, les facteurs modifiables seraient à l’origine de 21 % des cancers du sein à l’échelle mondiale).
- Les radiations ionisantes (exposition répétée au soleil) constituent un facteur de risque lorsqu’elles touchent des seins en développement (puberté).
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