Quel que soit le type de plaie, aiguë ou chronique, la prise en charge repose avant tout sur un diagnostic étiologique précis, impliquant la palpation des pouls, un doppler artério-veineux et un examen neurologique afin d'adapter le traitement étiologique. Avec notamment mise en décharge en cas de pied diabétique, contention en cas d’ulcère variqueux et positionnement correct en cas d'escarres, associé au traitement étiologique.
Les trois grandes phases de la cicatrisation
La cicatrisation, processus naturel de réparation et régénération des lésions tissulaires, évolue selon les trois étapes de la détersion, du bourgeonnement puis de l’épithélialisation.
La phase de détersion est un processus lent qui vise à éliminer les tissus lésés et nécrosés avec l'aide des différentes cellules de la détersion (polynucléaires neutrophiles, monocytes, lymphocytes) ainsi que des bactéries présentes dans la plaie (bactériocycle qui est le cycle habituel de la flore sur une nécrose). La présence d’un exsudat est bénéfique pour la cicatrisation de la plaie. La sécrétion par les macrophages de facteurs de croissance ou cytokines entraîne la prolifération des fibroblastes, la production de collagène et la formation du tissu de granulation aboutissant à la phase de bourgeonnement.
La phase de bourgeonnement avec néovascularisation, comblement de la plaie par un tissu conjonctif jeune (tissu de granulation, bourgeon charnu) et contraction de la plaie.
La phase d'épithélialisation s’effectue à partir des bords de la plaie vers le centre, avec migration et prolifération des kératinocytes de la couche basale (les néokératinocytes forment une membrane provisoire et migrent les uns après les autres en une seule couche cellulaire). L’épithélialisation cesse quand les kératinocytes d’un bord de la plaie ont rejoint ceux de l’autre berge de la plaie.
Les délais de cicatrisation
- En cas de plaie aiguë (brûlures, morsures, sinus pilonidaux opérés, greffes cutanées et prises de greffes, plaies post-chirurgicales en cicatrisation dirigées), sans cause locale ou générale, le délai de cicatrisation peut être supposé normal, de 4 à 6 semaines.
- En cas de plaie chronique (pied diabétique, ulcère de jambe, escarres, moignon d’amputation), le délai de cicatrisation est allongé au-delà de 4 à 6 semaines d’évolution, selon l’étiologie de la plaie.
Quel type de pansement ?
Depuis quelques années, la prise en charge des plaies a beaucoup changé avec un marché des pansements en pleine évolution (nouvelles associations de matériaux, nouveaux concepts, adjonction de topiques locaux...), une organisation des soins de plus en plus diversifiée (consultations spécialisées en milieu hospitalier, réseaux de soins « plaies et cicatrisations », soins à domicile et prise en charge ambulatoire, développement de la télémédecine...) et de nouvelles répartitions des rôles (pluridisciplinarité, droit de prescription et coordination infirmière…).
De nouveaux pansements sont ainsi apparus inscrits sous description générique dans la liste des produits et prestations (prévue à l'article L.165-1 du Code de la santé publique) ou non générique, et sont actuellement remboursés parce qu'ils sont génériques, remboursés sous nom de marque ou non remboursés.
Dr Martine ANDRÉ
Sources
Haute Autorité de santé (HAS). Les pansements – Indications et utilisations recommandées. Bon usage de technologies médicales. Avril 2011. Disponible à l’adresse : www.has-sante.fr.
Assurance Maladie. Plaies chroniques – Prise en charge en ville. Octobre 2015. Disponible à l’adresse : www.ameli.fr/professionnels-de-sante.
Les trois grandes phases de la cicatrisation
La cicatrisation, processus naturel de réparation et régénération des lésions tissulaires, évolue selon les trois étapes de la détersion, du bourgeonnement puis de l’épithélialisation.
La phase de détersion est un processus lent qui vise à éliminer les tissus lésés et nécrosés avec l'aide des différentes cellules de la détersion (polynucléaires neutrophiles, monocytes, lymphocytes) ainsi que des bactéries présentes dans la plaie (bactériocycle qui est le cycle habituel de la flore sur une nécrose). La présence d’un exsudat est bénéfique pour la cicatrisation de la plaie. La sécrétion par les macrophages de facteurs de croissance ou cytokines entraîne la prolifération des fibroblastes, la production de collagène et la formation du tissu de granulation aboutissant à la phase de bourgeonnement.
La phase de bourgeonnement avec néovascularisation, comblement de la plaie par un tissu conjonctif jeune (tissu de granulation, bourgeon charnu) et contraction de la plaie.
La phase d'épithélialisation s’effectue à partir des bords de la plaie vers le centre, avec migration et prolifération des kératinocytes de la couche basale (les néokératinocytes forment une membrane provisoire et migrent les uns après les autres en une seule couche cellulaire). L’épithélialisation cesse quand les kératinocytes d’un bord de la plaie ont rejoint ceux de l’autre berge de la plaie.
Les délais de cicatrisation
- En cas de plaie aiguë (brûlures, morsures, sinus pilonidaux opérés, greffes cutanées et prises de greffes, plaies post-chirurgicales en cicatrisation dirigées), sans cause locale ou générale, le délai de cicatrisation peut être supposé normal, de 4 à 6 semaines.
- En cas de plaie chronique (pied diabétique, ulcère de jambe, escarres, moignon d’amputation), le délai de cicatrisation est allongé au-delà de 4 à 6 semaines d’évolution, selon l’étiologie de la plaie.
Quel type de pansement ?
Depuis quelques années, la prise en charge des plaies a beaucoup changé avec un marché des pansements en pleine évolution (nouvelles associations de matériaux, nouveaux concepts, adjonction de topiques locaux...), une organisation des soins de plus en plus diversifiée (consultations spécialisées en milieu hospitalier, réseaux de soins « plaies et cicatrisations », soins à domicile et prise en charge ambulatoire, développement de la télémédecine...) et de nouvelles répartitions des rôles (pluridisciplinarité, droit de prescription et coordination infirmière…).
De nouveaux pansements sont ainsi apparus inscrits sous description générique dans la liste des produits et prestations (prévue à l'article L.165-1 du Code de la santé publique) ou non générique, et sont actuellement remboursés parce qu'ils sont génériques, remboursés sous nom de marque ou non remboursés.
Différents types de pansements Les pansements ont pour rôle de favoriser la cicatrisation naturelle. Le choix du pansement dépend des différents types de plaies et de la phase de cicatrisation avec la mise à disposition de nombreux pansements : hydrocolloïdes, hydrocellulaires, hydrogels, alginates, hydrofibres et fibres de carboxyméthylcellulose, tulles et interfaces, pansements au charbon, film de polyuréthane… Les pansements modernes (hydrocolloïdes, hydrogels...) permettent de maintenir un environnement humide et des conditions favorables à une meilleure cicatrisation des plaies chroniques.
Dr Martine ANDRÉ
Sources
Haute Autorité de santé (HAS). Les pansements – Indications et utilisations recommandées. Bon usage de technologies médicales. Avril 2011. Disponible à l’adresse : www.has-sante.fr.
Assurance Maladie. Plaies chroniques – Prise en charge en ville. Octobre 2015. Disponible à l’adresse : www.ameli.fr/professionnels-de-sante.
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