Divers signes cliniques invitent à consulter un médecin voire un dermatologue : des rougeurs sur le visage, apparaissant notamment après la prise d’une boisson ou d’un bain chaud, d’un repas épicé, d’alcool ou à la suite d’une émotion, le développement d’un fin réseau de petits vaisseaux sanguins sur le visage (couperose), des boutons rouges sur les joues, une irritation conjonctivale permanente, une sécheresse oculaire… La présence de signes analogues chez d’autres membres de la famille renforce la suspicion de rosacée.
Un examen complet du patient ayant une atteinte faciale est indispensable : il existe en effet des atteintes extra- faciales dont la prévalence exacte est inconnue mais reste faible. La zone glabre du cuir chevelu, le cou, les régions pré-sternale et épigastrique peuvent être atteintes ; l’atteinte des membres et des paumes est exceptionnelle. Cliniquement et histologiquement ces lésions ne diffèrent pas des lésions faciales. Il n’y a pas, actuellement, de marqueur histologique ou sérologique fiable permettant de diagnostiquer une rosacée cutanée ou oculaire, même si des recherches suggèrent que l’affection soit associée à des modifications dans la composition en oligosaccharides et en N-glycanes de la salive et des larmes.
Le médecin portera un diagnostic différentiel afin de ne pas confondre la rosacée avec :
- De l’acné, qui n’a ni la même étiologie ni les mêmes signes cliniques : absence de composante vasculaire, peau grasse avec présence de comédons, lésions centrées sur un follicule pileux, etc. ;
- Un pyoderma facial (« rosacée fulminante) caractérisé par la survenue brutale, chez une femme jeune (environ 25 ans), sans antécédent d’acné, de papules et de pustules formant des placards coalescents et induisant l’apparition de nodules profonds douloureux : le visage est déformé par un œdème diffus rouge cyanotique. Cette poussée aiguë guérit le plus souvent sans séquelles, contrairement à l’acné grave, et ne récidive généralement pas.
- Des lésions iatrogènes : la rosacée dite « stéroïdiennes peut apparaître après plusieurs mois d’application de dermocorticoïdes, en particulier fluorés, sur le visage.
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Traitements médicamenteux de la rosacée
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