Les pharmaciens franciliens se souviennent du geste de Valérie Pécresse. Au plus fort de la première vague de l'épidémie de Covid, la présidente de la région Île-de-France avait fait don de 3,6 millions de masques chirurgicaux aux officines de la région Île-de-France pour une distribution aux soignants et aux patients munis d'ordonnances. Un geste que la candidate LR à l'élection présidentielle n'a pas omis de rappeler, le12 janvier, comme symbole de son attachement et de son soutien à la profession.
Lors de ce premier Webinaire consacré à l'élection présidentielle, Valérie Pécresse a livré sa vision pour un système de santé dont les pharmaciens seraient un pilier majeur. Acteurs de santé de proximité, ils sont, souligne-t-elle, le rempart à la désertification des territoires. À ce titre, la profession mérite d'être soutenue dans son attractivité. La candidate LR, qui ne se contente pas de défendre le monopole officinal, envisage des mesures pour favoriser l'installation du pharmacien en tous lieux « quartiers difficiles, milieu rural, mais aussi là où les prix sont très élevés ».
Punir et protéger
De même, elle entend sécuriser l'exercice officinal en « appliquant des peines minimales à tout auteur de violences envers un professionnel de santé et en renforçant la sécurité par des forces de police municipales ». « En tant que présidente de la région Île-de-France, j'ai financé des aides pour l'installation de caméra vidéo et de systèmes d'alarme, dans les commerces et les pharmacies », rappelle la candidate.
L'attractivité passe également par une juste compensation financière des nouvelles responsabilités prises par la profession au cours de ces vingt-quatre mois de crise sanitaire. C'est ainsi que la candidate LR s'engage, en cas d'élection, à poursuivre la convention pharmaceutique si elle venait à ne pas aboutir d'ici au 24 avril. « Mais si avant, vous vouliez que nous montions le ton, nous serions prêts à exprimer notre position forte sur ces sujets », a-t-elle proposé. Valérie Pécresse s'est par ailleurs prononcée en faveur d'une montée en puissance des compétences des pharmaciens. Dans la prévention, champs qu'elle souhaite « investir massivement », mais aussi de manière plus générale en offrant l'opportunité aux pharmaciens de se former pour évoluer « vers le médical ». Une transgression que Valérie Pécresse ne craint pas d'exprimer tant la désertification des territoires est préoccupante. « On ne bloque pas un professionnel dans un statut », a-t-elle affirmé.
Dans ce registre, elle a tenu à désamorcer les inquiétudes de l'Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) sur le destin de la réforme du 3e cycle. Valérie Pécresse présidente, cette réforme en stand-by depuis cinq ans sera poursuivie. Toujours dans ce registre de la qualification qui lui tient à cœur, la candidate a déclaré que les pharmacies de moins de 10 salariés employant des apprentis préparateurs bénéficieraient d'une exemption des charges patronales. Ce dispositif vaudra également pour les préparateurs ayant intégré le cursus du DEUST (Diplôme d'études universitaires scientifiques et techniques). « Je considère que cet apprentissage en Bac +1, Bac +2 est un véritable ascenseur social. Il ouvre des évolutions de carrière et pour les officines, des perspectives de recrutement. »
Dispensation du médicament
Tramadol et codéine sur ordonnance sécurisée : mesure reportée !
Formation continue
Transmission automatique des actions de DPC : les démarches à faire avant le 30 novembre
Relocalisation industrielle
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine