À l’approche des fêtes et de la reprise des cours universitaires de janvier, le dépistage par tests antigéniques va s’intensifier. L’USPO incite les pharmaciens à s’approvisionner dès à présent en veillant cependant à la conformité des tests.
Plus de 8 tests antigéniques sur 10 sont aujourd’hui effectués par les pharmaciens, 6 920 officines offrant cette possibilité sur le territoire national. Le nombre total de tests antigéniques déjà réalisés, soit 750 000 selon l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), témoigne de l’engouement des Français pour ce mode de dépistage, pratique, rapide et accessible. Et ce n’est pas fini. Car, comme l’a indiqué hier matin dans une visioconférence, Gilles Bonnefond, président de l’USPO, la demande en tests antigéniques risque fort d’être exponentielle dans cette période de fêtes de fin d’année et ensuite à la reprise de l’activité scolaire et universitaire. Sans compter que trois nouvelles professions – chirurgiens-dentistes, kinésithérapeutes et sages-femmes - ont été autorisées à réaliser ces tests, charge à elles de se fournir en pharmacie.
Autant de raisons qui incitent le président de l’USPO à recommander aux pharmaciens de s’approvisionner le plus rapidement possible afin de ne pas se trouver en flux tendu face à la recrudescence de la demande… Tout en restant très vigilants sur la qualité de ces tests. En effet, l’arrêté du 3 décembre paru le 4 décembre au « Journal officiel », précise que les fournisseurs de tests sont dans l’obligation d’être en conformité d'ici au 4 janvier, en ce qui concerne le taux de spécificité de 99 % et de sensibilité supérieur à 80 % de leur produit. Dans le cas contraire, ils seront rayés de la liste mise en ligne sur la plateforme COVID-19.
Par ailleurs, le président de l’USPO alerte sur les agissements de personnes se présentant comme pharmaciens ou groupements de pharmaciens auprès de médecins ou d’infirmiers qu’ils démarchent au téléphone. Des tests antigéniques leur sont proposés en échange de leur numéro RPPS. « Ces arnaques à grande échelle nous ont été signalées par ces professionnels de santé, et des investigations vont être menées par l’assurance-maladie, le conseil de l’Ordre, ainsi que par la DGCCRF. On ne peut jouer l'opportunité alors que nous sommes dans une situation de crise, c’est impardonnable », a mis en garde Gilles Bonnefond.
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