Aujourd’hui, 80 adhérents sur 1 200 ont passé le cap de l’enseigne. PHR vise à en convaincre une vingtaine d'autres d’ici à la fin de l’année. Car le mouvement s’accélère au sein du groupement qui tient à garder une longueur d’avance dans l’évolution du métier. Précurseur en effet dans l’accompagnement du patient avec l’instauration des entretiens et la création du cabinet pharmaceutique, PHR a vu récemment plusieurs de ses innovations tomber dans le droit commun avec la crise sanitaire et la convention pharmaceutique.
Mais qu’à cela ne tienne, le groupement poursuit sur sa lancée. « Nous avions été les premiers à franchir cette étape des entretiens avec notre programme "osez la santé". Aujourd’hui, après le bilan de médication, le diabète, les AVK, l’incontinence, le sevrage tabagique, la chimiothérapie orale et la HAD-MAD, nous créons les entretiens en micronutrition et nous lancerons bientôt l'entretien pour la vaccination », énumère François Tesson, directeur général de PHR. Il s’agit en effet de rester fer de lance dans les mutations que connaît la profession, et le groupement affirme détenir tous les atouts pour relever ce défi. « Ce qui donne du réalisme à notre démarche, ce sont tous les outils à forte valeur ajoutée issus du programme 360° patients que nous mettons à disposition de nos adhérents pharmaciens », déclare François Tesson, citant en exemple les déclinaisons du phygital, comme le scann de la carte de fidélité dès la borne d’accueil.
Ce qui peut paraître accessoire se révèle être un précieux soutien pour les pharmaciens qui peuvent ainsi recueillir instantanément un grand nombre de connaissances sur leurs patients. L’expérience client, fondement du groupement, permet en effet de générer des flux d’informations. « Toutefois, cela n’a de sens que si le pharmacien peut en tirer profit et, par conséquent, cela suppose qu’il dégage du temps pour son patient », objecte François Tesson.
Fidéliser par la valeur ajoutée
Deuxième pilier de la démarche PHR, son modèle économique. « Les accompagnements du patient participent à la marge », affirme le directeur général du groupement. Il cite en exemple le développement de l’accompagnement en HAD-MAD qui permet d'augmenter le chiffre d'affaires moyen de ce segment de 15 000 euros à 36 000 euros, avec un taux de marge de 40 %.
Mais après la crise sanitaire, un nouveau défi est à relever. Il est, là aussi, de nature économique avec l’émergence de l’inflation depuis ce début d’année. Afin d’aider ses adhérents à faire face à cette nouvelle problématique, la plateforme d’achats de PHR a intégré 18 laboratoires supplémentaires depuis le début de l’année, portant le nombre de ses partenariats à 108.
Par ailleurs, la mise en place des programmes doit, plus que jamais, générer du conseil associé. « Cela suppose que le pharmacien sache créer une réelle valeur ajoutée afin qu’il soit plus justifié de la facturer au patient. Cette fidélisation par la valeur ajoutée et la démarche différenciante est aujourd’hui une urgence », indique François Tesson, affirmant que la pharmacie n’est plus aujourd’hui un maillon de la chaîne de santé, mais un centre de premier recours. Pour parfaire cette approche, PHR Academy a élaboré des formations à l'intention des équipes. 15 modules en présentiel et en e-learning débuteront à la rentrée.
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