Un décret devrait paraître sous peu, intégrant les officines des stations d’altitude à la liste des entreprises pouvant percevoir des aides de l’État dans le cadre de la fermeture des stations de ski.
Elles sont une cinquantaine dans les Alpes, mais aussi des dizaines d’autres dans les Pyrénées, le Jura et les Vosges à subir la fermeture des pistes de ski ordonnée par le gouvernement dans le cadre des mesures sanitaires. Pour pallier ce manque à gagner qui atteint entre 30 et 50 % de leur chiffre d’affaires annuel, ces pharmacies vont pouvoir prétendre aux aides de l’État dans le cadre du fonds de solidarité, affirme Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Selon lui, un décret à paraître devrait les faire figurer au rang des entreprises bénéficiaires. Ces pharmacies devront alors se rapprocher de leur comptable afin qu’il puisse effectuer la demande sur le site du ministère de l’Économie. « La situation est en effet dramatique pour ces pharmaciens, prévenus trop tard de la fermeture des pistes, et qui ayant fait leurs stocks en médicaments et matériel médical, doivent faire désormais face aux échéances. Il faudrait que leurs fournisseurs fassent un geste en leur accordant des facilités de paiement car ce chiffre d’affaires non réalisé est perdu à jamais », expose Gilles Bonnefond, ajoutant qu’une demande a été déposée auprès de Klesia afin que ces pharmaciens en difficultés de trésorerie puissent bénéficier de reports de cotisations.
Au-delà des pharmacies d’altitude, près de 300 officines sont touchées par une baisse d’activité, estime Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Car si le recul de chiffre d’affaires n’est pas aussi drastique que pendant le premier confinement, certains pharmaciens installés dans les aéroports, les gares, les hypercentres ou encore les centres commerciaux sont touchés par une baisse significative de la fréquentation de ces lieux. La FSPF déclare par conséquent avoir réclamé à l’assurance-maladie la réouverture de l’aide compensatoire à la baisse d’activité. Par ailleurs, Philippe Besset indique que la Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens (CAVP) a activé un dispositif d’aide pouvant aller jusqu’à 15 000 euros pour les jeunes installés.
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