Des normes de ventilation doivent être introduites impérativement pour lutter contre les pathogènes à l’origine des infections respiratoires, préviennent les auteurs d’une étude publiée dans la revue « Science ». Un appel qui prend toute son importance à cinq jours de la réouverture des lieux culturels et de tous les commerces.
À l’instar de ce qui a été entrepris pour les denrées alimentaires et la salubrité de l’eau courante, des mesures doivent être prises pour mettre en place des normes de ventilation dans les lieux publics, conclut en substance une quarantaine de scientifiques auteurs d’une étude dans la revue « Science » . C’est selon eux la seule solution pour lutter efficacement contre les agents pathogènes transportés par l’air, « l’inhalation de particules en suspension contenant des virus étant potentiellement le mode de transmission de nombreuses infections respiratoires ».
Or curieusement, alors que des recommandations sur la qualité de l'air en intérieur concernant des produits chimiques, ont été émises par l’OMS, aucune mesure n’a été préconisée pour lutter contre les bactéries ou les virus émis par la respiration humaine. Le renouvellement suffisant de l'air pour éviter des taux de CO2 trop élevés générés par la respiration des occupants est certes recommandé mais il ne suffit pas. Les scientifiques appellent à imposer des dispositifs dans les normes de construction, comme cela a été fait dans le domaine thermique. Estimant que les investissements ne devraient pas augmenter les coûts de construction d’un bâtiment standard de plus de 1 %, les auteurs de l’étude exposent différentes méthodes. « La filtration de l'air peut être faite en incorporant des filtres dans le système de chauffage, de ventilation, et de climatisation, ou par des purificateurs d'air portatifs ou par des systèmes de lumière ultraviolette », indiquent-ils suggérant que « des certificats de ventilation soient distribués pour encourager les bonnes pratiques, et des informations sur la qualité de l'air ambiant mises à la vue de tous pour éveiller les consciences ». Ces normes devraient être adaptées en fonction du lieu et de sa destination (salles de sport, cinéma…).
Une première prise de conscience devrait s'opérer, à l’approche des 19 mai et 9 juin, dates de la réouverture de nombreux lieux publics, dans un contexte où le virus et ses variants circuleront toujours. Les protocoles émis par le gouvernement s’attachent à rappeler qu’ « il convient d’aérer les locaux par une ventilation naturelle ou mécanique en état de marche, en évitant de diriger le flux vers les clients et de privilégier, lorsque cela est possible, une ventilation de la pièce par deux points distincts (porte et fenêtre par exemple) ».
Les commerces devront mesurer le dioxyde de carbone dans l'air, car le taux de concentration de ce gaz rejeté par la respiration permet d'établir si une pièce est bien aérée. Au-delà de 800 ppm de dioxyde de carbone, il sera nécessaire d’aérer et/ou de réduire le nombre de clients.
Avec AFP
Dispensation du médicament
Tramadol et codéine sur ordonnance sécurisée : mesure reportée !
Formation continue
Transmission automatique des actions de DPC : les démarches à faire avant le 30 novembre
Relocalisation industrielle
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine