LES DÉCRETS sur le Développement professionnel continu (DPC) sont publiés au « Journal officiel » le 1er janvier 2012. Très attendus, ces textes doivent enfin fixer le cadre de ce qui remplacera la Formation conventionnelle continue (FCC). « Enfin ! », s’exclame alors Thierry Barthelmé, président de l’UTIP, qui se félicite de disposer d’une base pour la formation tout au long de la vie professionnelle, « même si ce n’est pas parfait ». Car si certains textes manquent encore pour préciser les dispositions des décrets, on sait d’ores et déjà que le DPC s’applique à tous les professionnels de santé, et, donc, aux pharmaciens et aux préparateurs. Chacun sera soumis à l’obligation de suivre au moins un programme de formation annuel ou pluriannuel. Le DPC va ainsi remplacer les anciens dispositifs propres à chaque profession, tels que la FCC des pharmaciens.
« Pour l’instant, rien ne va changer. La mise en place du dispositif ne se fera pas avant 2013, le temps que les différentes instances se mettent en place », explique alors Claude Japhet, président de l’OGpharma, organisme gestionnaire de la FCC. Selon lui, l’organisme de gestion du DPC (OGDPC) est un « dispositif très lourd », qui lui paraît « ingérable ».
En attendant, l’ancienne FCC continue à jouer son rôle auprès des pharmaciens, au moins durant l’année 2012. Le décret prévoit en effet, à titre dérogatoire, que les actions de formations effectuées en 2011 et en 2012 entreront dans le cadre du DPC et seront validées comme telles. Cependant, le flou demeure sur la nature des actions de formation qui seront validées dans le cadre du DPC. Les thèmes de la FCC devraient cependant entrer dans les critères retenus pour le DPC, puisqu’ils correspondaient à des priorités de l’assurance-maladie.
Les méthodes enfin listées.
Fin octobre 2012, de nombreuses questions restaient encore en suspens. Interrogé par « le Quotidien », Thierry Barthelmé faisait ainsi remarquer que « le DPC attend toujours que la Haute Autorité de santé (HAS) en précise les méthodes et les programmes ». C’est désormais chose faite, puisque la liste des méthodes et des modalités du DPC a été présentée, in extremis, en pleine trêve hivernale, par l’HAS.
Quant à la question de son financement, le DPC souffre encore d’une cruelle absence de précision. Même si l’on sait qu’il sera basé sur différents niveaux d’indemnisation. Il y aura, d’une part, la prise en charge par l’OGDPC d’une partie des formations ; et, d’autre part, la prise en charge, partielle elle aussi, des indemnités pour perte d’exploitation liée à l’absence de l’officinal de son poste de travail. Mais dans ce domaine-là, aucun élément chiffré n’offre de visibilité sur le financement réel du DPC des pharmaciens.
À suivre.
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