L’Agence nationale du DPC (ANDPC), organisme qui valide et finance les formations DPC pour les professionnels de santé, vient de présenter son bilan 2017.
L’ANDPC, créée il y a deux ans, s’était fixé pour premiers objectifs d’améliorer la qualité de l’offre de formations, et d’éviter les fermetures anticipées des enveloppes allouées au DPC. « Sur ces deux points, nous sommes sur le bon chemin », s’est félicitée Michèle Lenoir-Salfati, directrice générale de l’ANDPC, lors de la présentation du bilan 2017 de l’agence, le 11 juillet.
En effet, depuis ces deux années d’existence, l’ANDPC s’est attelée à réenregistrer l’ensemble des organismes de formation et à faire évaluer certaines actions par des Commissions scientifiques indépendantes (CSI). Elle a également mis en place, depuis 2018, un dispositif de signalement des dysfonctionnements. « Une sorte de retour d’expérience sur le terrain, accessible à chaque participant à une formation, qui peut remplir un formulaire disponible sur le site de l’ANDPC », détaille la directrice. Depuis avril, une centaine de signalements ont été rapportés et à ce jour, et neuf sont en cours de procédure contradictoire avec les organismes de formation.
Tout ce travail n’a pas été vain, et aujourd’hui l’offre d’actions de formations est de bien meilleure qualité. Au total, 19 045 actions ont été déposées en 2017, dont 3 200 n’ont pas été publiées. Les formations refusées concernent des pratiques non conventionnelles comme l’hypnose, les médecines naturelles (huiles essentielles, aromathérapie, phytothérapie, fleurs de Bach), les méthodes énergétiques (réflexologie, acupression, relaxation), l'art-thérapie ou la sociothérapie.
Par ailleurs, Michèle Lenoir-Salfati a abordé le problème de la fermeture très anticipée des enveloppes allouées au DPC. Déjà, depuis janvier 2017, le DPC a été redéfini : il n’est plus annuel mais triennal, période durant laquelle les professionnels de santé doivent réaliser au moins deux types d'actions de DPC (formation continue, évaluation des pratiques professionnelles, gestion des risques).
Avec cette mesure et une meilleure gestion des budgets, « nous n’avons connu aucune fermeture d’enveloppe, pour aucune profession en 2017, souligne la directrice. Sur les 173 millions d'euros disponibles en 2017 pour l'ensemble des professionnels de santé, l'engagement a été de 160 millions d'euros. Et nous avons pris en charge davantage de professionnels de santé ! » Les queues de budgets ne sont pas inutiles : elles seront réinvesties dans les enveloppes à venir, notamment en prévision d’une ruée vers les formations d’ici à la fin de la période triennale, le 31 décembre 2019.
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