ILS ÉTAIENT tous là ! Ou presque… sur les quelque 155 pharmaciens sous enseigne Univers pharmacie ou Global pharmacie, près de 150 avaient fait le déplacement jusqu’à Paris pour assister au séminaire de leur groupement. Un séminaire qui, réunissant près de 95 % des adhérents, se voulait offensif, à l’image du président, Daniel Buchinger, bien décidé à en découdre avec « tous les ennemis et autres faux amis de l’officine ». Et pour illustrer ses propos critiques, Daniel Buchinger – ou plutôt ses clones holographiques – a égrainé un classement qui n’épargne personne. Pas plus l’ancienne ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, que la présidente de l’Ordre, Isabelle Adenot, ou encore l’actuelle ministre de la Santé, Marisol Touraine qui, jusqu’à ce week-end, se voyait régulièrement reprocher « de peu se soucier des pharmaciens ».
Entrepreneur individuel et collectif.
Des pharmaciens attaqués de toutes parts, et en particulier par Michel Édouard Leclerc (MEL), dont « les campagnes publicitaires cherchent à ternir l’image de pharmaciens d’officine afin de briser le monopole et de récupérer la vente de médicaments en supermarché ». Un objectif que Daniel Buchinger entend bien combattre jusqu’à son dernier souffle et jusque dans les prétoires comme en février et en juin de l’année dernière, devant le tribunal de grande instance (TGI) et la cour d’appel de Colmar, afin de démontrer « l’intérêt du parcours de soins et les dangers d’un parcours de consommation ».
Autant de combats qu’Univers Pharmacie compte néanmoins gagner également sur le terrain commercial. Ayant adopté la formule de Laurent Maruani, professeur à l’École des Hautes études commerciales (HEC), qui leur déclarait récemment encore que « le pharmacien français du XXIe siècle doit être un entrepreneur individuel et collectif », les dirigeants du groupement ont ainsi rappelé les bases d’une bonne politique marketing avant de proposer une véritable stratégie offensive.
Unis et uniques.
Une stratégie qui, selon Frédéric Dosquet, responsable académique du département marketing à l’École supérieure de commerce (ESC) de Pau nécessite à la fois de « maîtriser son image et de respecter des préceptes quasi incontournables : avoir une politique de prix crédible, bénéficier d’un merchandising bien pensé, prendre soin de ses clients, faire attention aux petits détails, se former pour rester dans le marché et forger un esprit d’équipe ». Sans oublier la nécessité de s’unir pour se défendre face aux concurrents. Car le marketing consiste à « séduire ses clients en donnant, à l’intérieur comme à l’extérieur, une image cohérente, fiable, construite et qui perdure dans le temps ».
D’où la nécessité d’aller à la bataille en étant à la fois « unis et uniques » afin de présenter une valeur ajoutée par rapport à ses concurrents. Et donc de « rejoindre une enseigne nationale de pharmaciens indépendants, qui s’adaptera le mieux et le plus rapidement aux changements ».
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