UNE PILULE contraceptive masculine se profile-t-elle à l’horizon? Si les recherches chez l’animal se confirment, cette pilule sera le premier contraceptif oral non stéroïdien à l’étude chez l’homme.
Les tests à faible dose d’un composant qui interfère avec les récepteurs à l’acide rétinoïque (RARs), dont les ligands sont des métabolites de la vitamine A alimentaire, démontrent qu’il est capable de provoquer une stérilité chez des souris mâles.
Les résultats préliminaires des expériences à l’aide de ce produit sont publiés dans « Endocrinology » (1er juin 2011). L’extension des études avec un essai pendant une durée plus longue est prévue.
Sanny Chung et coll. ont présenté leurs résultats en session plénière des publications de dernière heure au congrès ENDO à Boston (93e Congrès annuel des sociétés d’endocrinologie).
Dans l’abstract, ils notent que l’antagoniste des RARs testé, nommé pour l’instant BMS-189453, rompt le déroulement de la spermatogenèse, avec un défaut d’alignement des spermatides et de la libération des spermatozoïdes, une perte des cellules germinales dans la lumière des canaux spermatiques, des anomalies similaires à celles produites par une carence en vitamine A comme à celles observées chez les animaux knock-out pour les récepteurs RARs.
Un point important à mentionner est que la stérilité induite par ce moyen apparaît dans ces premiers tests comme réversible. Une période d’efficacité prolongée, avec une récupération totale de la spermatogenèse, ont été observées en étudiant différents protocoles de dosages.
Par ailleurs, l’inhibiteur de PARs ne semble pas entraîner d’effets secondaires inquiétants à ce stade.
« Nos résultats suggèrent que les tests sont extrêmement sensibles à une rupture de la signalisation via les RARs. »
Les scientifiques savent depuis une petite centaine d’années qu’une carence en vitamine A chez l’animal provoque une infertilité. Des recherches antérieures ont ciblé une perte de fonction du gène codant un des RARs. L’étude de Sanny Chung et coll. est la première à investiguer un antagoniste des récepteurs RARs. Les auteurs notent aussi qu’à la différence d’autres pilules masculines testées, celle-ci ne provoque pas de perte de la libido. « Nos souris mâles se sont accouplées comme si de rien n’était », précisent-ils. Les tests de fertilité ont été réalisés par la mise en contact des souris mâles et femelles.
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